Le procès des événements du 28 septembre 2009, a repris ce lundi 19 décembre 2022 au tribunal criminel de Dixinn, délocalisé au tribunal Adhoc de kaloum. C’est le capitaine Moussa Dadis Camara qui comparait pour la troisième fois depuis le début de ce procès.
À la sortie de cette journée, l’un des avocats de l’accusé s’est exprimé avec satisfaction par rapport aux réponses de son client. Tout de même, Me Almamy Samory Traoré n’a pas caché de rappeler l’ordonnance de renvoi de son client devant le tribunal.
<<Nous, nous avons une très bonne impression depuis que son interrogatoire a commencé par le ministère public. Nous attendions donc, à ce que les questions qui vont être posées, porte sur les faits de complicité, des infractions qui ont été commises au stade… Nous insistons beaucoup dessus. Il y a une ordonnance de renvoi dans laquelle, il y a des chefs d’accusations contre le président Dadis. Alors, il est poursuivi pour des faits de complicité, d’assassinat, de meurtre, de viol. Et, cette complicité peut simplement dire que, Dadis aurait donné des instructions aux militaires de se rendre au stade, ou à d’autres personnes, qu’il aurait fourni des moyens aux gens pour commettre ces infractions.
Si vous l’avez tous remarqués , l’interrogatoire d’aujourd’hui et celui de la semaine dernière, ne contiennent aucun élément de preuve et, aucune déclaration de tous les accusés ou, d’un témoin quelconque qui aurait assisté à ses instructions que le président Dadis aurait donné, ou que même les armes qu’il aurait donné à d’autres personnes. Les questions tournent autour de sa qualité de chef d’Etat et ses décisions. Nous restons donc sur notre faim, mais, nous sommes heureux des réponses que notre client a données.
Encore une fois, il ne fuit pas ses responsabilités, le président Dadis donne des révélations qui sont vraies et, ses déclarations là vont être détaillées par les témoignages. Nous insistons encore , le 28 septembre 2009, il y a des Guinéens qui ont perdus la vie au stade, des femmes qui ont été violées ; la question et toute la lumière qui doit être faite, c’est de savoir qui a envoyé les gens au stade ?>> s’interroge Me Almamy Samory
Nsira Sylla