En face des députés ce vendredi 02 juillet 2021, le ministre du Budget a exposé sur la programmation budgétaire pluriannuelle 2022-2024. Il s’agit d’un document servant de l’instrument de pilotage du processus budgétaire pour une utilisation optimale des ressources conformément aux priorités définies dans la déclaration de politique générale du gouvernement.
Le ministre a présenté d’abord l’exécutif budgétaire, fin mars 2021. Dans ce cas, il signale que les recettes mobilisées ont eu une hauteur de 5 072,91 milliards, soit un taux d’exécution de 21,58%. Les recettes fiscales représentent 92,85%, les recettes non fiscales 1,19%, et enfin, les dons, legs et fonds de concours sont de 5,96%.
Dans sa présentation, Ismaël Dioubaté a aussi indiqué que les ressources intérieures, à travers trois régies financières ont pu mobiliser 4 770,79 milliards GNF, soit un taux de 20,29%. Ces régies sont entre autres : la Direction générale des Impôts pour 1 689,91 milliards (35,42%) ; la Direction générale des Douanes pour 2 798,31 milliards (58,66%) et la Direction générale du Trésor et de la comptabilité publique pour 282,57 milliards (5,92%).
La deuxième étape de son exposé était orientée sur le cadrage budgétaire pour la période 2022-2024. Le ministre a fait savoir également que des hypothèses ont été tirées du cadrage macroéconomique, notamment le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB), le taux d’inflation, le taux de change du dollar, le volume des importations et des exportations.
A l’écouter, les objectifs qui en découlent visent à non seulement à réaliser un taux de croissance du PIB de 5,5% en 2022 ; 5,3% en 2023 et en 2024 ; mais aussi de ramener le taux d’inflation (moyenne annuelle) à 9,5% en 2022 ; 8,8% pour les deux années suivantes ; réaliser un taux de pression fiscale de 18,32% en 2022 ; 18,76% en 2023 et 18,66% en 2024 ; stabiliser le taux de change à 9 826 GNF pour 1 dollar en 2022 ; 9 953 en 2023 et 10 337 en 2024.
En ce qui concerne les dépenses courantes et des dépenses d’investissement, monsieur Dioubaté a présenté ce qui suit : «62,97% du Budget pour la période 2022-2024 sont consacrés aux dépenses courantes : “Les dépenses courantes se chiffrent pour les trois prochaines années à 75 467,81 milliards dont 23 750,81 milliards en 2022 ; 24 734,20 milliards en 2023 et 26 982,80 milliards en 2024. Sur la période, les dépenses courantes absorbent 62,97% du total des dépenses. Elles passent de 70,91% en 2021 à 65,38% en 2022. Quant aux dépenses d’investissement, elles sont évaluées à 44 374,78 milliards et progressent en 2022 de 48,91% par rapport à 2021. En 2022, elles représentent 7,15% du PIB et 34,62% des dépenses totales contre 5,11% du PIB en 29,09% des dépenses totales en 2021. »
Abdoul Condé