27 C
Conakry
Wednesday 18 September 2024

Le DG de L’ARPT : « Avec l’absence de notre opérateur national, on a enfanté un éléphant qui est en train d’écraser la Guinée »

Le directeur général de l’autorité de régulation des postes et télécommunications(ARPT), a présenté les réformes dans le secteur de télécommunications et de l’économie numérique, ce jeudi 29 juillet à la presse nationale. Au cours de cette présentation, il a révélé qu’il existe des multinationales qui ne veulent pas être conformes aux recommandations.

Depuis le 3 juillet 2020, l’ARPT, a fait signer quelques décrets, arrêtés et décisions qui vont dans le sens du développement numérique en Guinée. Outre cela, un autre décret du 25 mars 2021 relatif au partage d’infrastructure et d’interconnexion des réseaux a été signé par le président de la république.

Le deuxième, selon les explications du directeur général, devra obliger des multinationales exerçant en Guinée, à accepter les petits opérateurs qui n’ont pas assez de moyens de faire la couverture nationale. 

Par ailleurs, le pays compte trois sociétés de téléphonie mobile, mais seule une, parmi elles est en règle.

« Nous sommes en train de régulariser les Licences des autres. On cherche à ce que les deux autres (MTN et Cellcom) qui opèrent illégalement se régularisent. Cela fait deux ans, ils trichent. On fait en sorte qu’ils prennent la bonne route. L’Etat pouvait tout simplement fermer, mais on fera perdre des emplois », martèle Yacouba Cissé.

Vers le retour de la SOTELGUI ?

Cet espace d’échange a été mis à profit par le DG de l’ARPT pour parler de la relance de la société de télécommunication de Guinée (SOTELGUI), mais sans donner de détails. Il a tout de même signaler la nécessité du retour de cette société appartenant à la Guinée.

« Avec l’absence de notre opérateur national, on a enfanté un éléphant qui est en train d’écraser la Guinée. On ne peut pas accepter cela. Nous avons toujours refusé la domination, on continuera à refuser la domination étrangère », a-t-il évoqué, en parlant de la société Orange-Guinée.

Le décret sur les transactions viendra réglementer les transferts monétaires, bancaires et dans d’autres pays comme la Côte-d’Ivoire, le Ghana, le Congo, le Sénégal. Tous ces pays aujourd’hui, sont en avance par rapport à la Guinée parce qu’il y a une réglementation dans ces pays qui régulent les transactions. Ce décret vient renforcer pour qu’en fin, l’Etat guinéen puisse réclamer ses droits vis-à-vis des opérateurs économiques qui longtemps, depuis l’avènement de leurs activités dans le pays, ne payent rien du tout, juste le ticket d’entrée, déplore le directeur général de l’autorité de régulation des postes et télécommunications.

 « Sur le trafic national composé du trafic inter réseau et trafic intra réseau, le ministre voulait appliquer le tarif qu’il a trouvé en place. Les gens faisaient un trafic inter réseaux à 30 GNF par minute. Il a dégraissé de 10 GNF ce trafic. Il s’agit de la réduction de 10 GNF sur le trafic OFF NET qui passe de 30 GNF à 20 GNF par minute et l’instauration de la redevance sur le trafic ON NET de 20 GNF par minute.  On a même été jusqu’à nous convoquer au GSMA, le congrès mondial des réseaux mobiles qui se tient chaque année à Barcelone. La délégation guinéenne, après avoir écouté, GSMA a dit qu’ils n’avaient pas raison. Car ils se sont basés sur des études en excluant les structures de l’Etat guinéen (ARPT, impôts, DNI, BCRG, Douane, MPTEN). Les 20 francs de l’arrêté ne sont pas une surtaxe, mais plutôt une redevance.  On est en train d’instrumentaliser l’opinion publique », a techniquement détaillé le DG.

Abdoul Condé

Dernières Infos
ARTICLES CONNEXES

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici