C’est la pyramide renversée aux examens nationaux de cette année en Guinée. Ils s’ouvrent avec le baccalauréat unique et sans aucun repos durant tout le processus. Cette situation suscite des débats dans le pays. Joint au téléphone par notre rédaction ce samedi 03 juillet 2021 le porte-parole du MENA, Ansa Diawara a fait comprendre que lutter contre la fraude récurrente chez les plus grands est l’une des raisons de cet ordre. Et pour le secrétaire Général du syndicat national de l’éducation, ce rapprochement peut avoir un effet mental sur lesdits candidats.
Le Bac, le BEPC et l’Examen de Fin d’Etudes Elémentaires, c’est l’ordre de déroulement des examens nationaux guinéens cette année. Ce changement est mal apprécié par certains. Pour clarifier les choses, le porte-parole du Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation rappelle les raisons de ce nouvel ordre qu’il juge normal. Ansa Diawara.
« Ils n’ont pas les mêmes niveaux, donc on peut prendre n’importe quel niveau pour faire l’examen, deuxièmement, lorsque nous démarrons l’examen par le tout petit, on sent que les tout petits sont plus conscients des examens que les plus grands, vous constaterez que c’est quand le bac commence qu’on sent oui y’a examen, y’a examen, c’est pourquoi cette fois-ci on a voulu commencer par eux pour essayer comment ça, ça peut. Mais on peut inverser l’ordre ».
Pour le secrétaire général du syndicat national de l’éducation, l’absence de jours de repos au cours de ces évaluations nationales risquent de surmenager les candidats. Michel Pépé Balamou. « Dans ce rapprochement, qu’il n’y a pas de jours de repos, ce qui présage un surmenage intellectuel de la part de ces candidats.»
En ce qui concerne l’inversion du calendrier, le syndicaliste affirme que les promoteurs de cette idée seront déçus après les échéances. Michel pépé Balamou pense connaître les raisons qui ont poussé les décideurs à ce changement.
« Ceux qui les fait prétendre que le mois d’Août est pluvieux et que les tout petits devraient quitter très tôt, vont être déçus parce que déjà on ferme la manche par les petits et la raison que l’on pourrait comprendre par cela est que, l’examen du baccalauréat est plus sensible, donc il faut commencer par l’examen du baccalauréat pour intimider et mettre en garde les frauduleux très tôt ».
Avec cette accélération des choses, la question qui se pose est de savoir si les moyens de lutte contre la fraude seront mis en œuvre dans ce processus.
Amara Simba.
