La commune urbaine de Labé traverse une crise extraordinaire de carburant, plongeant les habitants dans un désarroi total.
Interrogé ce mercredi 8 janvier 2025, un conducteur de moto-taxi, acteur clé du transport urbain, a décrit une situation chaotique : « Dans toute la ville, il n’y a pas plus de trois stations qui distribuent du carburant. Les autres sont fermées. »
Le marché noir, quant à lui, semblait florissant en début de matinée. Des bidons d’essence étaient proposés à 13 000 francs guinéens le litre, un prix déjà exorbitant pour de nombreux citoyens. Mais à peine 30 minutes plus tard, l’essence s’était volatilisée, aussi bien dans les stations que dans les circuits parallèles. « Même dans les rares stations ouvertes, on nous dit qu’il n’y en a plus. Et si par chance vous en trouvez, le litre est vendu à 25 000 francs guinéens », a ajouté notre interlocuteur, visiblement exaspéré.
Cette pénurie a également engendré des embouteillages monstres autour des stations encore approvisionnées, compliquant davantage l’accès au carburant.
Face à cette crise, le conducteur lance un appel pressant aux autorités compétentes et aux gérants des stations-service : « Nous demandons au gouvernement actuel et aux responsables des stations de trouver une solution urgente à cette situation.»
De Labé, Sadou Bella Barry pour Lolaplus