Sous l’initiative de l’équipe communale, des brigades de surveillance ont été installées dans les quartiers de la commune urbaine de Labé pour lutter contre l’insécurité. Après quelques mois de service, ces brigades de proximité ont disparu dans plusieurs quartiers, rapporte notre correspondant régional.
A ce jour, cette disparation crée un vide sécuritaire dans les quartiers et villages. Les conseillers communaux souhaitent le retour de ces brigades.
« Ce sont des agents de la localité qu’on appelaient brigades de surveillance. C’était une première fois qu’on les installe dans les quartiers. Ces agents environs 15, nous ont été très utiles. Ils travaillaient avec l’agent de la police de Baadhé cééka. Mais depuis qu’on a cassé ce poste de police. Il y’a eu dispersion. Depuis lors, on n’a pas pu la reformer. Avant eux, il y avaient des plaintes partout. Depuis leur installation, le calme est revenu les nuits. Il y a eu même des enfants qui se mobilisaient à l’école de bournété pour fumer de la drogue. Les agents de proximité, ont organisé un ratissage et ces jeunes ont été arrêtés. Et en plus, des voleurs de bétails quittaient dans la sous préfecture de Noussy et de Kolladhé pour passer par là. La brigade a aussi mit fin à cela en arrêtant deux des voleurs de bétails. Donc, cette brigade nous a été utile. Mais depuis que les taxis motos ont cassé le poste de police suite à l’assassinat d’un des leurs, nous n’avons plus où les réunir. C’est le quartier qui se chargeait de leur rémunération. On achetait des torches, du lait, du thé et parfois du carburant pour leur fonctionnement, sous l’autorisation du commissaire de police. On va reconstruire le poste de police et les réinstaller », explique le chef de quartier de Madina, El hadji Nouhou BALDE.
Certains citoyens apprécient mieux ces brigades. Mais, ils accusent les élus de manque de perspectives pour pérenniser les bonnes actions. « Moi j’apprécie ces initiatives parce que ces agents qui sont dans ces brigades sont nos frères. On se voit toujours et jouent au football ensemble. Le seul problème est que nos élus manquent de vision pour pérenniser les acquis. Sinon, nous à Daka, la brigade a diminué beaucoup le banditisme urbain », nous a confié Alimou Souaré, commerçant au Marché de daka1.
Saifoulaye Diallo, Labé pour lolaplus.org
