La gestion des épidémies exige du matériel sanitaire, des infrastructures et des finances. La lutte contre le virus Ebola en est une parfaite illustration. Des investissements nationaux et internationaux ont été réalisés au niveau de toutes les instances sanitaires du pays.
Mais le constat révèle que les investissements contre Ebola au lieu d’être une opportunité deviennent un handicap. Ceci par manque de gestion rationnelle dans la durée. Notre correspondant régional a donc fait un tour à la DSR, la DPS, la pharmacie régionale et autres lieux de soins.
Dans l’enceinte de la direction régionale et préfectorale de santé, il y a un hangar et autres infrastructures. Ils avaient été construits pour loger les malades atteints d’ébola. Certaines places servaient à la conservation du matériel de soins.
Ces animaux y laissent des déchets à ciel ouvert. Aucune action n’est prise pour gérer toute cette saleté et se débarasser de cette odeur répugnante. Pourtant, nuit et jour on dit que la propreté est source de santé. Pour le moment aucune décision pour changer les données n’est visible à l’horizon. Cette situation favorise nettement la propagation des maladies de tous genres.
Malheureusement ce hangar est devenu le lieu de refuge de bœufs, chèvres, moutons et chiens errants. Ceci au grand dam des autorités qui s’y trouvent. Visiblement, ces lieux qui devraient servir d’exemple de propreté sont loin de l’être. Les dimensions du hangar sont au moins 20m sur 5m. A l’intérieur de cet hangar, il est impossible de résister quelques minutes sans se tenir le nez. Une odeur nauséabonde vous prend à la gorge. A l’extérieur du hangar qui porte le logo de l’OMS, c’est le même schéma. Des troupeaux y séjournent nuit et jour sans être inquiétés.
Force est donc de constater que les investissements contre Ebola manquent de bonne gestion. Rien pour un service s’inscrivant dans la durée.
Saifoulaye Diallo
