C’est maintenant la fin d’année et chaque service de l’Etat doit évaluer ses activités annuelles par rapport aux objectifs préalablement fixés en début d’année. Pour l’inspection régionale de l’action et de la condition féminine et l’enfance de Labé, le bilan est plutôt satisfaisant.
Cependant les chiffres sont alarmants. Selon les statistiques recueillies, il y aurait au total 63 cas de viols, 97 cas de mariages précoces avortés et 84 cas de maltraitances en cette année 2020.
« Du janvier à décembre, nous avons eu 63 cas de viols, 97 cas de mariages précoces avortés et 84 cas de maltraitances enregistrés. Si nous prenons les cas de viols par exemple, la préfecture de Labé occupe la première place avec 25 cas de viols, Mali 14, Lélouma 09, Tougué 08, et Koubia 06. Ces cas sont des élèves et ceci à cause de l’abandon des parents dans l’éducation » a livré Fatoumata Diakité au micro de notre correspondant régional.
Et de poursuivre sur le mécanisme mis sur pieds par son service pour atténuer ce phénomène « nous avons fait beaucoup de séances de sensibilisation, de formation à l’endroit des jeunes, des femmes, des élus locaux et des acteurs de la société civile sur les violences faites aux femmes, les marriages précoces et les MGF. Et au niveau juridique, il faut s’en réjouir car tous les présumés auteurs de viols ont été arrêtés et déférés à la police ensuite au tribunal. Aucun n’a été libéré par rapport à ces cas de viols. Ceci contrairement aux années passées où les présumés étaient libérés sans jugement » a rajouté l’inspectrice.
Mme Fatoumata Diakité conclura par des mots d’espoir et de plus d’ardeur dans le travail « Nous avons l’espoir que les populations vont comprendre le mal qu’on fait à la femme et à l’enfant surtout au niveau des viols. Et mieux, avec le concours des partenaires et des leaders d’opinion , en 2021, nous allons redoubler d’effort pour avoir de meilleurs résultats, »
Saifoulaye Diallo, Labé.