La commune urbaine de Labé rencontre des difficultés dans la mobilisation des recettes. C’est le cas des impôts sur les armes à feu, une poche de recette très importante pour la commune urbaine dont le recouvrement revient au service des Eaux et Forêts.
Selon le rapport d’une enquête réalisée par une organisation internationale, le service des Eaux et Forêt de la commune urbaine de Labé n’a engrangé aucun franc en 2020.
Pour connaître les raisons de ce déficit et savoir comment fonctionne ce service stratégique, notre correspondant régional est allé interroger les acteurs, ce mercredi.
Répondant aux questions de celui-ci, Amadou Djouldé Pounthioun Baldé, chef service de la protection de la faune sauvage, a fait une distinction des armes à feu que son service est habilité à gérer, contrairement à ce que pense une partie de la population.
« Nous ne gérons pas toutes les armes à feu. Nous gérons seulement les fusils de chasse de calibre12. Il y a les armes à feu comme les armes de guerre qui ne relèvent pas du tout de nous. Pour faire la chasse, il faut obligatoirement avoir le permis de petite chasse ; un permis de port d’armes délivrer par le ministère de la sécurité et avoir une attestation de reconnaissance à notre niveau pour être dans les conditions normales. Le détenteur de l’arme vient avec trois photos d’identité et le prix varie entre 5000 et 10 000, selon la qualité de l’arme. Cet argent est reparti entre les collectivités et la préfecture », a-t-il expliqué.
Comme nous le disions tantôt, l’année dernière, le service n’a pas fait de recette. A en croire à Amadou Djouldé Pounthioun Baldé, ce manquement se situe à plusieurs niveaux. « Vous savez cette année 2020, c’est une année de corona. Donc on avait arrêté de délivrer les permis de la petite chasse et ensuite, on a trop sensibilisé. C’est quand les populations viennent vers nous que nous pouvons les enregistrer. Malheureusement tel n’est pas le cas », a expliqué l’agent des Eaux et Forêt.
Saifoulaye Diallo