Ce vendredi 12 juin 2020, l’antenne régionale du syndicat des enseignants du privé de Guinée (SEPGUI), a rendu publique une déclaration dans le petit amphithéâtre de Labé. Dans cette déclaration, les enseignants du secteur privé ont exigé le paiement des mois d’avril et mai à l’occasion de la prochaine reprise des cours. Dans un premier temps, les enseignants ont dénoncé le désintéressement de leurs employeurs face à leur situation en cette situation de crise.
« Nous remarquons que nous enseignants du secteur privé sommes légers dans l’exercice de nos activités par nos employeurs. Cela s’explique par le manque de contrats de travail bien ficelés conformément au code de travail. Et mieux, depuis le déclenchement de l’état d’urgence sanitaire par un décret du chef de l’Etat pour freiner la propagation de la covid19, la quasi-totalité des fondateurs n’ont apporté aucun soutien à leur personnel enseignant. Un comportement que nous jugeons anormal vis à vis de leurs travailleurs.
A l’égard de ce que nous vivons actuellement, nous exigeons sans condition le paiement des deux mois de crise depuis la fermeture des classes à savoir avril et mai. Si Cela n’est pas fait d’ici la reprise des cours, nous comptons nous faire entende en boycottant ces cours. Dans le cadre de la mobilisation, nous demandons à tous les enseignants du privé de se tenir prêts pour réclamer leurs droits, les plus légitimes. Dans cette perspective, nous sollicitions vivement le soutien de nos braves élèves et parents d’élèves pour que nous rentrions en possession de nos droits. Nous demandons aussi l’accompagnement des enseignants fonctionnaires évoluant dans le privé », ont-ils laissé entendre à travers Nyankoye Lamah qui a porté leur voix.
Il faut signaler que, ce syndicat a déposé une plainte auprès de l’inspecteur régional du travail, contre des fondateurs des écoles privées de Labé, afin de tirer au clair cette affaire.
Saifoulaye Diallo, Labé pour lolaplus.org
