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Saturday 23 November 2024

Labé/ lavage des engins : une source de revenus pour plusieurs familles (constat)

Dans la commune urbaine de Labé, le secteur informel est de nos jours un point de chute pour des jeunes en quête d’emploi. Des points de lavage d’engins roulants, en est un exemple illustratif. Présentement, plusieurs stations de lavage d’engins sont visibles  dans les quartiers de Labé, nous rapporte le correspondant régional de lolaplus.org, après un constat fait ce Jeudi, 28 mai 2020, dans la ville sainte de Karamoko Alpha Mo Labé.

« Nous gagnons ici entre 30 000 à 50 000gnf par jour. Dans nos familles, il y’a beaucoup de jeunes. Et si c’est seulement le Papa qui prend en charge toute la dépense familiale. Ça devient compliquer surtout s’il tombe malade. Donc, je me suis dis de venir ici pour voir comment gagner un peu d’argent par jour. Comme ça, mon papa n’achètera  rien pour moi. Si on lave un engin, on partage à part égale avec le propriétaire de motopompe. On lave une moto à 7 000gnf des fois  8 000gnf et les voitures 20 000gnf à 25 000 gnf », explique Thierno Amadou Diallo.

L’importance de ce secteur fait qu’aujourd’hui au-delà des jeunes, des chefs de familles y tirent leur épingle de jeu. Tout de même, ce secteur est réputé être un réservoir de jeunes bandits qui se livrent à des actes de banditisme même dans l’exercice de leur métier.

Mamadou Saliou Sow qui a fondé sa petite famille des revenus générés par ses stations regrette cet état de fait et ne manque pas d’amertume sur les conséquences du covid19 sur leur activité.

« J’exerce ce métier depuis 10 ans. J’ai commencé par être apprenti. Et aujourd’hui j’ai trois stations. Ma famille vit de cette activité. Seulement, des jeunes pensent qu’on devient laveur d’engins pour avoir le prix de la drogue ou de la bière. Alors que c’est un secteur important. Moi j’ai payé deux motos volées par des jeunes qui travaillent avec moi et qui ont disparu depuis. Je conseille aux jeunes diplômés ou pas de ne pas hésiter à faire ce métier ou d’autres métiers que de rester comme ça dans le quartier. On paye la citerne à 200 000gnf pour nous charger le bassin en eau. Avant le covid19, on pouvait laver 50 à 100 motos et 30 à 40 voitures et parfois 5 camions. Mais aujourd’hui, ça ne marche plus comme avant, » regrette t-il.

 Saifoulaye Diallo, Labé pour lolaplus.org

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