La crise sanitaire due à la pandémie de Coronavirus, a affecté presque toutes les activités économiques du pays, depuis l’apparition de la maladie le 12 mars dernier en Guinée. Conséquences, la production des articles et leurs prix baissent, surtout avec la fermeture des frontières depuis l’état d’urgence sanitaire, décrété par le gouvernement. Cela impacte de nos jours la teinture pratiquée par des femmes de la région de Karamoko Alpha Mo Labé.
Les femmes teinturières évoluant dans cette région, ont été contraintes de diminuer leur production, mais aussi les prix de leurs marchandises pour atténuer les pertes et attirer la clientèle. Une situation qui s’explique par les conséquences néfastes, suite à la fermeture des frontières que l’Etat a mis en place pour stopper la propagation et l’éradication de la pandémie du Covid-19 qui a foulé le sol Guinéen, il y a de cela 2 mois.
« Nos activités sont de nos jours paralysées depuis la fermeture des frontières. Nous perdons assez, notamment nos clients qui viennent de Dakar, de Conakry, de Bissau et les autres pays, ainsi que ceux des autres préfectures. Et tout se trouve fermé, comment allons-nous si maintenant tout est fermé. Ça devient difficile pour nous de vendre ce que nous produisons ? », s’est interrogée Mariam Diallo, rencontrée au quartier Doghora.
Très inquiète, cette dame rappelle que d’habitude, les marchandises étaient vendues entre 130 000 à 135 000 gnf l’unité. Mais depuis le début de la crise, la quantité dans la productivité a baissé, cela par manque de clients.
« Nous avons diminué les prix entre 120.000 et 125.000gnf au lieu de 130.000 et plus. Nous faisons cela, pour que nos articles ne restent pas avec nous parce que nos marchandises ne sont pas trop consommables actuellement. Alors c’est mieux de diminuer et vendre un peu que d’augmenter sans rien gagner. Mais ce qui nous inquiète plus, c’est l’ampleur que prend la maladie, car chaque jour le nombre de cas confirmés augmente. Cela fait qu’il n’ya pas assez de commande comme par le passé, malgré l’approche de la fête de ramadan », a indiqué notre interlocutrice.
Saifoulaye Diallo, Labé, pour lolaplus.org