Le mois de mars de chaque année est dédié aux femmes. A Labé, nombreuses sont ces femmes qui exercent divers métiers. C’est le cas notamment des teinturières. Ce samedi 2 mars 2024, notre correspondant basé dans la région est allé à la rencontre de quelques-unes au quartier Doguora. Immersion…
Fatoumata Bailo fait la teinture depuis 3 ans. Le manque de la clientèle constitue un véritable problème pour elles et ses amies.
‘’Notre travail n’est pas facile actuellement, ce n’est pas tout le temps qu’on parvient à faire très bien la teinture. La principale difficulté que nous avons actuellement, c’est le manque de la clientèle. Parfois, nous rencontrons des tissus indigo de mauvaise qualité’’, a-t-elle déploré.
Aissatou Bailo, une autre teinturière qui s’est confiée, a égrainé un chapelet de difficultés que vivent les teinturières de Labé.
‘’Les difficultés sont nombreuses. D’abord, nous n’avons pas des bénéfices et nous ne bénéficions d’aucune aide. La clientèle se fait rare aussi. Une fois au marché, sur les 10 complets, on ne peut même pas vendre deux complets, c’est très difficile. Pour se procurer des matières premières, ce n’est pas du tout facile pour nous. Nous continuions à exercer ce métier par contrainte, sinon les frais sont énormes’’, a-t-elle affirmé.
Pour valoriser la culture guinéenne, la première teinturière lance son cri de cœur envers les autorités de la transition. ‘’Nous demandons au gouvernement de nous venir aide, surtout pour avoir les matières premières. Nous leurs demandons vraiment de penser aux teinturières pour qu’on puisse continuer à exercer notre métier’’, a lancé Fatoumata Bailo.
Sadou Bella Barry pour Lolaplus.org
