Apres plusieurs jours de violences qui ont fait trois morts et plusieurs dégâts matériels, la ville de Labé a renoue progressivement avec son ambiance habituelle. Cependant, la crise postélectorale a laissé des traces dans les marchés où les prix de plusieurs denrées de première nécessité ont connu une augmentation. C’est du moins ce que révèle le constat de notre correspondant régional.
En effet, dans les marchés de la capitale régionale de la Moyenne-Guinée, marchands et clients se plaignent de la cherté des produits. « Les prix ont commencé à augmenter avec la crise politique. Avant les violences de la semaine dernière, le sac d’ognon était à 300 000 francs guinéens. Maintenant, il se vend entre 340 000 et 380 000 francs guinéens. Pour beaucoup de citoyens, la vie n’est plus facile. Le gouvernement doit aider les gens…», a témoigné Mouctar Diallo que nous avons trouvé dans son contenaire qui sert de boutique de vente d’ognon et de haricot au marche de yenguéma qui du coup regrette aussi le manque de la clientèle. Mouctar Diallo s’est également plaint de la rareté de la clientèle. « Les clients ne viennent pas beaucoup. Certains ont peur de quitter les villages pour venir en ville parce que jusqu’à maintenant les résultats définitifs ne sont pas encore publiés », a-t-il dit.
« Avant la crise, le sac de riz était à 380 000 mais actuellement c’est à 387 000 francs guinéens pour certaines qualités. C’est cher, mais les gens vont acheter pour s’approvisionner parce que chaque jours on a peur que les violences ne recommencent. Quant au poisson, le kilo est à 30 000 francs guinéens. En réalité, c’est des petits poissons… Si le prix d’un produit n’a pas augmenté, c’est que sa qualité est mauvaise », déplore Djanaba Bah, ménagère.
Saifoulaye Diallo
