L’humanité célèbre ce 20 novembre, la journée mondiale de l’enfance. A Labé, elle est célébrée cette année dans un contexte économique difficile à cause de la pandémie du covid-19 qui frappe toujours le pays. Ici, des enfants sont obligés de se mettre à la tache pour subvenir à certains besoins primaires. Les marchés et ateliers d’apprentissages, sont pris d’assaut par ces enfants pour diverses raisons, a constaté notre correspondant régional.
Âgé de 11 ans, Saickou Oumar Bah, nous parle de sa vie. « Je fais la tapisserie depuis 3ans. Je viens chaque jour si mes parents ne me commissionnent pas ailleurs. Si nous sommes libérés à l’atelier, nos supérieurs nous donnent ces couvercles de réservoirs à revendre au marché. A notre retour, ils nous offrent 2000 ou 3000fg. J’aime ce travail parce qu’il fera de moi, une personne ressource demain » s’est réjoui l’enfant de 11 ans.
La couche féminine est aussi à l’épreuve dans cet environnement peu enviable. Certaines filles, sont orientées de gré ou de force par leurs tuteurs vers la vente des eaux minérales et l’apprentissage de la couture.
« Je n’aime pas la vente des eaux minérales. Je préfère la couture. Mais, c’est ma tante qui me donne de l’eau à vendre chaque jour. C’est seulement le soleil qui me fatigue si non, le reste, je n’ai pas de problème. Je ne gagne rien. Si je fini de revendre, je ramène l’argent pour nourrir la famille, acheter des fournitures scolaires et des habits », a dénoncé l’orpheline de père Halimatou Sow, âgée de 10 ans qui passe pour la 5eme année. Elle ignore d’ailleurs l’existence de cette journée. « Je ne sais pas si cette journée dédiée aux enfants existe ».
Pour rappel, la journée mondiale de l’enfance a été déclarée en 1954 pour promouvoir le respect des droits des enfants à travers le monde.
Saifoulaye Diallo