Le ministère des transports a annoncé des nouvelles mesures pour rendre la circulation routière plus sécurisée. Le département dirigé par Aboubacar Sylla a prévu une immatriculation des engins l’année prochaine.
A Labé, cette décision n’est pas du goût des responsables syndicaux du transport. Leur chargé des questions administratives interrogé par notre correspondant régional ce jeudi 24 décembre 2020 parle d’une décision inopportune vu la situation précaire que les transporteurs vivent actuellement.
« On va se conformer comme tout le monde. Mais ce qui reste claire est que cette décision est inopportune parce que la conjoncture actuelle est difficile. Les 2/5 de nos gares se trouvent hors des frontièred et sont toutes fermées à cause de la fermeture des frontières. Donc, les transporteurs souffrent énormément. L’Etat doit voir un montant raisonnable à mettre sur le dos des transporteurs parce que nous nous pensons que ce n’est pas le moment » regrette maitre Tanou Nadhel Diallo.
Le camarade fustige le comportement des agents rouliers sur les transporteurs qui ont des immaculations de l’intérieur du pays.
Pour conclura, maitre Tanou Nadhel Diallo parle d’une décision unilatérale. « L’autre problème c’est au niveau des immatriculations. Si les agents voient un véhicule immatriculé à l’intérieur du pays. Ils lui font payer dans le vide. C’est pourquoi, chacun cherche à immatriculer sa voiture à Conakry. Ce sont des problèmes qu’il faut régler d’abord pour ne pas qu’ils s’amplifient. Nous n’avions pas été consulté lors de la prise de cette décision sinon nous aurions fait d’autres propositions. Mais comme vous le savez, l’Etat fait ce qu’il veut et impose sur la population. Si non, l’ouverture des frontières est prioritaire pour les transporteurs et pour les populations. L’Etat aussi y gagne beaucoup surtout qu’il est là pour les citoyens » conclu t-il au micro de notre correspondant régional.
Saifoulaye Diallo, Labé.