Depuis le début de l’état d’urgence sanitaire instauré le mois de mars 2020 dernier par le président de la république, Pr. Alpha Condé, plusieurs citoyens accusent des forces de défense et de sécurité d’être responsables des bavures dont sont victimes de paisibles populations lors de la patrouille. Des accusations que, le préfet de Labé tente de démentir. Elhadj Safioulaye Bah estime que, même si de telles pratiques existent, les citoyens en sont responsables.
« A partir de 21h, un citoyen n’a rien à faire dehors sauf s’il a un problème comme une femme enceinte ou un malade. Mais, sortir en groupe ou pour se balader sur moto n’est pas possible pendant cette période. L’état d’urgence est fait pour empêcher ces mobilisations. Donc, les agents connaissent leur travail. En plus, des bandits profitent pour faire autre chose. Donc, nos agents sortent pour empêcher tout ça », défend le préfet.
Toujours dans sa logique de défendre ses hommes, la première autorité de Labé, tacle les citoyens. « Ce sont des citoyens qui, après avoir commis une infraction, proposent de l’argent aux agents. Au lieu d’être en règle. Ils disent aux agents de prendre de l’argent. Aucune loi, ne demande à un citoyen de proposer de l’argent à un agent. Mais, ce sont des civils mêmes qui le font », accuse Elhadji Safioulaye Bah.
Mamadou Aliou Diallo, un citoyen rencontré par notre correspondant régional, botte en touche les propos du préfet et témoigne.
« J’ai vu des policiers frapper un jeune sans rien lui demander, alors qu’il partait payer du pain. Des boutiques et l’hôtel du tourisme ont été attaqués ici par des hommes en tenue. Donc, même si des citoyens donnent de l’argent aux agents, mais nos agents de sécurité sont formés pour lutter contre la corruption et appliquer la loi. Donc, l’agent doit normalement refuser l’argent et appliquer la loi », explique ce professeur de français.
Saifoulaye DIALLO, Labé, pour lolaplus.org