Depuis la fermeture des écoles pour des raisons de la pandémie du COVID-19 qui a paralysé tous les secteurs en République de Guinée, des enseignants du privé traversent une période très difficile de leur histoire. De nos jours, ils sont nombreux ces enseignants des établissements privés qui vivent dans la précarité à cause du non paiement de leur salaire des mois d’avril, mai et juin.
A Labé, une structure syndicale est née ce mardi, 02 juin 2020, pour défendre les intérêts de ces formateurs.
« Nous avons crée ce mouvement syndical pour défendre nos droits en cette période de crise. Nous refusons que d’autres parlent, agissent à notre place. Aujourd’hui, certains parmi nous sont dans les chantiers et d’autres dans les carrières pour chercher de l’argent alors que d’autres sont chassés de leur maison. Il faut donc qu’ion se lève pour réclamer nos droits. L’Etat et nos employeurs doivent penser à nous parce que nous formons les élites de ce pays. Trois mois impayés et nul n’en parle comme si, nous ne sommes pas importants pour le développement de ce pays » dénonce Nyankoye Alexis Loua, président par intérim de l’Union des Enseignants du Privé de Labé, une représentation régionale du syndicat des enseignants du privé de Guinée (SEPGUI).
Nyankoye Alexis Loua n’est pas tendre avec les fondateurs des écoles privées. Pour ce responsable syndical, le manque de contrat de travail entre enseignants du privé et fondateur d’école privée serait la source de leur souffrance.
« Aujourd’hui si nous souffrons c’est parce que nous n’avons pas de contrat avec nos employeurs. Donc, on ne nous considère pas. Mais, si on ne nous paye pas, nous allons annoncer des actions de protestation pour nous faire entendre. Je demande à tous nos collègues de venir nous rejoindre pour qu’on mène nos actions ensemble. Mais à la rentrée prochaine nous allons exiger la signature des contrats pour tout enseignant du privé avant l’ouverture», menace t-il.
SAIFOULAYE DIALLO, Labé pour lolaplus.org