Depuis deux jours, rien ne va plus entre l’autorité communale et certains conducteurs de taxi-motos de Labé. Ce bras de fer serait né d’une décision prise par le maire, interdisant tout stationnement des taxi-motos au marché de Yènguémah. Conséquences, ce mercredi, 22 avril 2020, plusieurs conducteurs de taxi-moto ont occupé certaines artères de la ville perturbant à quelques endroits la circulation.
Au micro de lolaplus.org, un des manifestants s’est exprimé en ces termes. « Nous ne sommes pas d’accord qu’il nous interdise de travailler au centre ville de Labé. Si non, nous n’allons rien payer et même les gilets seront enlevés. Nous ne sommes pas les seuls à occuper les rues. Et d’ailleurs, le maire doit nous organiser pour qu’on puisse avoir notre pain quotidien. C’est au marché qu’on trouve assez de clients. Et nous avons des taxes à payer, des locations et nourrir nos familles. Maintenant, si le maire dit de ne pas aller où on gagne les passagers, comment pouvons-nous rester comme ça» s’interroge Alimou Barry manifestant.
Dans cette affaire, les manifestants n’ont pas épargné leurs responsables syndicaux « Nous disons zéro à nos faux syndicalistes. Ils sont là que pour nous demander de l’argent sans nous défendre. Mais cette fois-ci Laly (Maire) saura que c’est nous qui lui avons installé à la mairie », dit-il.
Malgré ces jours de manifestation, le maire lui reste droit dans ses bottes. « la loi sera appliquée parce qu’elle est pour tout le monde. Celui qui dit qu’il va bruler la ville, il verra la loi devant lui. Les alentours de la grande place seront complètement libérés. La mesure ne concerne pas seulement les moto- taxis, elle s’appliquera également aux femmes étalagistes sur la route», a promis Mamadou Aliou Laly DiALLO.
Au moment où nous quittions les lieux, des responsables syndicaux, jouaient aux sapeurs-pompiers et les négociations ont été engagées afin de trouver un terrain d’entente.
Labé, Saifoulaye Diallo, pour Lolaplus