Ce lundi 25 janvier 2020, les populations de Labé se sont reveillées avec une mauvaise surprise. Dans les boutiques, aucune miche de pain sur les étagères. En fait, les boulangers de la préfecture de Labé ont entamé une grève le même jour. Notre correspondant régional a fait un tour dans les quartiers de la ville à la rencontre des populations qui sont les principales victimes.
“” Ce matin, je n’ai pas pu donner le café à mes enfants par manque de pain. Notre boutiquier vendait entre 4000 et 5000gnf. La veille, ce pain coûtait entre 2500 et 3000gnf. Même ces pains pour lesquels les gens se bousculaient étaient là depuis hier.” déplore Hadia Rabiatou Diallo.
Mamadou Saliou Tounkara, lui est plus choqué par le manque de communication par les grévistes. Selon, cet enseignant, les boulangers ont l’obligation d’informer leurs clients la veille. Plus loin, le citoyen interpelle l’Etat sur la fermeture des frontières.
” Je n’ai rien chez moi franchement. Ce qui me choque de plus, c’est la méprise dont nous sommes victimes de la part des boulangers. Ils devraient nous alerter depuis le samedi pour nous préparer. Mais, personne ne s’attendait à cette situation alors que nous avons les enfants qui doivent aller â l’école. Dans notre pays, la faiblesse de l’Etat fait que chacun fait ce que bon lui semble. Je demande à l’Etat d’ouvrir les frontières. Si non, là, on commence à se fatiguer parce que c’est l’une des conséquences” alerte Mamadou Saliou Tounkara.
Pour le moment aucune réaction des autorités sur cette crise de pain.
Rappelons que les enseignants du pre-universitaire et ceux du superieur sont aussi en grève. Ceci pour réclamer à l’Etat le paiement des primes d’incitation.
Saifoulaye Diallo