Déjà perturbée par la grève du SLECG et les manifestations politiques, l’école guinéenne subit désormais les conséquences de la pandémie de coronavirus. Cela, au grand dam des élèves et de leurs parents.
A Labé, les élèves candidats aux examens expriment leurs inquiétudes. « Depuis le moi de janvier, on n’étudie pas bien. Si ce n’est pas la grève des enseignants, ce sont les manifestations contre un troisième mandat qui nous poussent à rester à la maison. Il nous reste beaucoup de leçons à faire en mathématique et en chimie…», s’en est plaint Madjid Diallo, élève de la Terminale Sciences mathématiques.
Les parents d’élèves estiment être trahis par l’Etat et les syndicats. Dame Ousmane Diallo pense que le peuple est pris au piège. Plus loin, elle estime que les grèves dans l’éducation inspirent aux enfants l’esprit de la violence « et cela joue négativement sur leurs formations ». « Nous qui n’avons pas la possibilité d’amener nos enfants étudier à l’étranger, nous sommes les perdants… », estime-t-elle.
Même si la décision de reporter sine die la reprise des cours est motivée par le coronavirus, elle semble ne pas plaire aux parents qui sont déjà fatigués par les effets des crises syndicales et politiques.
Labé, Saifoulaye Diallo pour Lolaplus
