La crise sanitaire qui sévi en Guinée affaiblit toutes activités économiques. Dans la préfecture de Labé, les vendeurs de bétails vivent dans une situation difficile, liée à l’état d’urgence sanitaire, décrété par le président Alpha Condé, ce depuis le mois de mars dernier.
Interrogé par notre correspondant régional, le secrétaire général des vendeurs de bétails de Labé, a fait ressortir les problèmes qui freinent leurs activités, surtout avec l’interdiction des déplacements sur l’intérieur.
« Nous souffrons énormément avec cette maladie. Pour le transport d’abord, les chauffeurs nous disent qu’ils ne voyagent pas, puisque que le gouvernement l’a interdit. Il nous faut aller dans les marchés hebdomadaires à travers nos motos. Une fois là aussi, nous payons les piétons pour nous envoyer le bétail. Cela nous coûte très cher pour les ramener aussi à Labé », a expliqué M. Mamadou Djouma DIALLO, avant de poursuivre que de Pilliminy dans Koubia, le transport d’une tête d’animal qui se négociait entre 10.000 à 15.000 de nos francs, varie depuis cette crise sanitaire, entre 20.000, 22 000 et 25 000 francs. Les mêmes réalités selon notre interlocuteur, sont constatées aussi dans les localités de Sannoun et de Djonfo dans Labé.
Il faut dire que tous ces problèmes de transports ne restent pas sans conséquences. Car, les vendeurs de bœufs, ont de facto augmenté le prix de leur marchandise.
« Pour les raisons de transport du bétail, nous augmentons sur chaque tête d’animal 150 000fg pour les plus grands et 100.000fg pour les plus petits. C’est pourquoi nous vendons à 1 200 000 fg pour les plus grands, 1 000 000 fg pour les animaux de taille moyenne et à 450 000 pour les petits. A ces difficultés liées aux problèmes de transport, s’ajoute également la rareté des clients, ce qui fait que nous ne diminuons pas encore ces prix », a conclu le secrétaire général.
Saifoulaye Diallo, Labé pour Lolaplus.org