Depuis l’entame de cette saison hivernale, les usagers de la route Nzérékoré-Diécké, vivent l’enfer sur terre. Diécké est une cité industrielle, fréquenté par plusieurs personnes notamment des commerçants et même des hommes d’affaires. Cette voirie distante de 63 kilomètres n’a jamais connu de bitume malgré la présence depuis des années de la SOGUIPAH dans la contrée. En ce mois d’août, rien ne va plus sur cette route a constaté Lolaplus.org à travers un de ses reporters.
La voirie Nzérékoré-Diécké est l’une des voies les plus fréquentées par des citoyens. Des commerçant quittent Nzérékoré pour aller jusqu’à la frontière du Libéria, pour vendre des produits à travers cette route. Une dame qui vit le calvaire sur la voirie témoigne : ‘’Ici c’est un autre calvaire. L’état de la route est très mauvais. C’est la boue, c’est du patinage total qui bloque les véhicules sur la route. Nous sommes bloqués ici. Si tu veux vraiment quitter il faut que tu prennes une moto. Avec ça vous pouvez au moins vous débrouiller jusqu’à Diécké. Mais moi j’ai des bagages dans le véhicule. Je ne peux pas laisser ça pour partir’’, témoigne cette dame.
Une autre commerçante qui a rebroussé chemin suite au mauvais état de la route que nous avons interrogé explique : « Je partais à Balla à la frontière pour vendre les mèches comme je le fais d’habitude. Mais cette fois j’étais obligé de me retourner. Nous avons quitté Nzérékoré à 19h. 19h 30mn nous a trouvé à Gbohorola. On a trouvé beaucoup de véhicules bloqués là. Nous sommes resté jusqu’à 22h sans suite. Ce qui m’a le plus découragé, c’est quand dans ce forcing notre véhicule est tombé en panne. C‘est là j’ai décidé de me retourner puisqu’on n’était pas loin de Nzérékoré », témoigne Jeannette Béavogui.
Ces nombreux citoyens lancent un appel à l’Etat. Ils demandent à ce que le gouvernement tienne compte de la souffrance que vit sa population sur des routes en cette saison hivernale. ‘’Nous souffrons énormément. Quand tu restes chez toi, personne ne viendra te nourrir avec ta famille. Quand tu sors aussi pour te débrouiller c’est un autre calvaire auquel tu es confronté. Vraiment c’est dur pour nous les femmes. Qu’est-ce que nous pouvons faire maintenant. Pourtant nous ne pouvons pas nous détourner de ce commerce, c’est de ça que nous vivons avec nos familles. Il faut que le gouvernement pense à nous pour réparer ces routes’’, lance Jeannette Béavogui dans un état triste.
Il faut rappeler que plusieurs usagers sont confrontés à cet état de fait en Guinée. Pendant cette saison hivernale, plusieurs routes qui sont en état de dégradation très poussé, causent une véritable amertume pour les usagers.
N’zérékoré, Jean Damaris pour Lolaplus.org.
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