Vendredi 09 octobre, à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), la police a présenté un groupe de présumés dont les âges varient entre 13 et 25 ans. Le groupe serait à l’origine de plusieurs attaques à main armée à Conakry et ses villes environnantes. Au cours d’une de leurs opérations, ils auraient assassiné les nommés Mory Condé et Abdoulaye Bangoura dans la nuit du 24 au 25 septembre 2020 à Manéah (préfecture Coyah).
Devant les caméras et micros des journalistes, Mamadou Oury Diallo dit ‘’Boro’’, un des adolescents, a reconnu sa participation à plusieurs opérations. « Le pistolet que vous voyez m’appartient. Je l’ai payé à 800 mille francs guinéens dans les mains d’un certain Marx, un vendeur de drogue. L’arme était dans mon sac quand on m’arrêtait, Je n’ai jamais tué… A Laminayah, quand j’ai porté l’arme sur le sieur en lui proférant des menaces de mort, il a sorti plus de 11 millions de francs guinéens. Pour la deuxième opération, nous étions au nombre de quatre personnes. C’était vers 0 heure et 1 heure du matin, quand nous avons bloqué la route en arrêtant une voiture de transport Renault 21. A ce niveau, nous avons eu plus de 20 millions de francs guinéens. Moi seul j’ai eu trois millions de francs guinéens », a-t-il expliqué.
Avec ces « gamins » qui avouent leur participation à des crimes, on peut se demander si le phénomène des « microbes » – du nom des enfants-brigands qui sèment la terreur à Abidjan (Côte d’Ivoire) – a-t-il gagné Conakry.
Ibrahima Camara