La mendicité est devenue de nos jours le seul moyen de subsistance pour la plupart des personnes à mobilité réduite à Kankan. Ces personnes qui vivent avec des handicaps sont obligés de mendier à travers la ville pour trouver de quoi mettre sous la dent, sous le regard impuissant des autorités en charge dans la région de la protection des couches vulnérables.
Du jour au lendemain, la mendicité des personnes à mobilité réduite gagne du terrain dans la commune urbaine de Kankan. Faire la navette devant les concessions et boutiques de quelques nobles de la ville impactés par la cherté de la vie qui ne dit pas son nom, est la seule option pour ces personnes vulnérables à trouver de quoi manger. Un constat amer que déplore ces mendiants de la ville. Siaki Camara est l’une de ces personnes vulnérables qui sont obligées de sillonner dans les rues de Kankan, à la recherche de quoi vivre. <<Je suis orphelin de père et de mère, je viens ici devant la mosquée pour gagner de quoi manger.
Je ne peux rien faire si ce n’est pas mendier, car je souffre d’un handicape au pied et à la main. On m’a lancé un sort à cause de l’héritage de mon père, j’ai envie de travailler pour ne pas errer dans la rue. >> A-t-il dit
Cet autre mendiant Nouhan Konaté soutient que son état actuel ne lui permet plus d’entreprendre une quelconque activité lucrative. <<C’est à cause d’un diable que je me trouve dans ce état en ce moment j’ai mal au pieds et je viens chaque jour à la grande mosquée pour chercher quelque chose pour mes parents à la sueur car mon état ne me permet plus de pratiquer quelconque d’activité. Nous souffrons beaucoup par manque de moyens, nous sommes obligés de quémander pour gagner notre vie. Nous demandons à l’État de nous venir en aide, car nos amis de la côte d’ivoire sont bien pris en charge et considérer par l’Etat, qu’il nous viennent en aide aussi.>> A-t-il signalé
Désespérés à travers les rues de la commune urbaine de Kankan, ces mendiants qui ont longtemps attendu en vain l’accompagnement de la direction régionale de l’action sociale, disent s’attendre désormais à la clémence du chef de l’Etat pour l’amélioration de leurs conditions de vie.
Djétenin Condé Lolaplus.org