Les structures socio-professionnelles vont de mal en pire en Guinée. Le constat révèle qu’elles sont toutes divisées au détriment des citoyens qui en payent le prix. Dans un entretien accordé à notre rédaction ce jeudi Moussa Samoura Analyste politique et chef de département dans une université privée à Lambanyi déplore cet état de fait. Il accuse l’Etat d’être à la base de cette division entre les acteurs socio-professionnels.
Depuis maintenant plusieurs années les structures syndicales, les organisations de la société civiles et les acteurs politiques sont dans une division qui ne dit pas son nom. Et pour cause la lutte des intérêts égoïstes et la préférence du gouvernement pour avoir le contrôle sur ces structures socio-professionnelles. Moussa Samoura est analyste politique et chef de département à Mahatma Gandhi.
« Dans un premier temps cela découle d’une crise de confiance entre les acteurs. Et la seconde cause que je pourrais ajouter s’il faut dire est liée à la lutte des intérêts. » a-t-il regretté.
Pour cet analyste politique, ces acteurs socio-professionnels doivent se battre pour le bien-être des travailleurs en particulier et des citoyens en général. Moussa Samoura. « Un militant de la société civile ou un militant du mouvement syndical est un militant qui milite pour la bonne cause. Mais, il met sa conviction pour lutter pour la cause commune. Alors comme disait Victor Hugo ‘’ vous voulez être des grands hommes de demain, mais mourez aujourd’hui’’. Cela veut tout simplement dire qu’il faut vous sacrifier pour les autres, ceux qui resteront de vous c’est ça que les gens diront de vous » a-t-il renchérit.
Moussa Samoura propose quelques solutions de sortie de crise.
« La première des choses, il faudrait d’abord que les gens fassent l’examen de confiance qui peut les amener vers une prise de conscience, dire que ce que nous sommes en train de faire n’est pas une chose qui peut nous honorer, n’est pas une chose qui peut nous grandir demain pour la prospérité. Ce qu’on dira de vous qui est positif, qui est plus important, le matériel n’est rien » a-t-il proposé.
Pour l’heure, aucune initiative n’est mise en œuvre pour le rapprochement de ces différentes organisations de la vie socio-professionnelle de la Guinée.
Amara Simba.