La liberté de penser et d’opinions sont de facto des principes doublement sacrés et révérés dans les systèmes démocratiques à travers le monde, et la Guinée a respectivement ratifié ces règles dans les conventions internationales et approuvé dans ses lois internes.
De nos jours, la lutte pour la conquête du pouvoir a pervertie le débat sociopolitique en Guinée, a dévoyer le sens de la responsabilité et a pris en otage les fondamentaux du jeu démocratique.
La contradiction dans les débats sociopolitiques est devenue très susceptible et les opinions contraires sont rejetées en bloc et invectivées avec acharnements.
Cette pratique de négation érigée par les grandes formations politiques et imposée aux consciences des militants hébétés, aveuglés, fait naître une croyance absolue que la raison se trouve exclusivement dans leur position. La diversité d’opinion malmenée, un déni de démocratie à ciel ouvert.
Cette réalité a fait fuir les intellectuels aguerris et avertis, dans les débats et dans l’espace public. Les cadres émérites n’osent plus prendre la parole puisque les mentalités sont formatées à insulter, à diffamer et à saboter toute idée contraire à celle de leurs “dieux politiques”.
Alors que la diversité de formations politiques et sociales implique, celle des opinions, celle des compréhensions et des visions. En outre cette diversité nécessite l’acceptation dans nos différences idéologiques.
Le paradoxe est que les mêmes qui se disent démocrates et qui s’en réclament autant, sont les mêmes qui s’attaquent aux cadres chevronnés pour leur diversité d’opinions. Dans ce contexte de haine et d’irresponsabilité, comment voulez-vous que les intellectuels contribuent aux débats ?
Pendant qu’ils sont insultés père et mère à chaque prise de parole, et pendant qu’ils ont des enfants devant lesquelles ils doivent préserver dignité et respect.
D’autres prétendent mêmes empêcher les citoyens à comprendre le phénomène sociopolitique, en dépravant les réalités du pays, en colportant des informations mensongères dans le seul motif de dessiner les cadres qui ont des opinions contraires en imposteurs. Ils prennent même des positions à la place des citoyens au nom d’un peuple dont ils n’ont pas le mandat.
Arrêtez de pleurnicher et d’accuser l’élite Guinéenne, pendant que vous vous êtes laissés manipuler par des prédateurs et des criminels économiques qui ont pillé ce pays et qui n’ont d’autres moyens de vivre en paix que d’empêcher les réformes et la compréhension collective sur les réalités et le passé de la Guinée, puisque qu’ils sont les véritables responsables du retard de ce pays.
C’est dommage pour ce pays.
