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Sunday 22 September 2024

La détresse des veuves face aux abus des belles familles

Du jour au lendemain, elles voient leur existence basculer. Elles se retrouvent plongées dans la solitude. Traumatisées et rejetées par leurs belles familles qui n’hésitent pas à les chasser du domicile conjugal.

À la rencontre ce jeudi, 30 juin 2022, ces quelques femmes veuves, toutes résidentes au quartier Dixinn centre, nous témoignent des abus qu’elles subissent durant le veuvage 

Yarie Camara, veuves depuis plus de 4ans, explique sa souffrance quotidienne depuis la mort de son mari 

<<C’est incroyable pourtant vrai ! J’étais à la pharmacie pour acheter les produits que le docteur lui avait prescrit, tout en lui laissant avec sa famille. À mon retour, j’ai trouvé que mon mari était déjà mort. Sa famille quant à elle, s’est farouchement dressée contre moi. En m’accusant d’être sorcière pour que les gens ne me défendent pas. En définitive, tout cela est fait dans le but de s’approprier les biens laissés par mon mari. 

Dès après le quarantième jour du décès, sa famille me traitait comme une esclave. Pourtant, cette maison a été construite par mon mari et moi. Mais sa famille n’a pas hésité à nous chasser mes enfants et moi du domicile conjugal. Aujourd’hui nous n’avons plus de soutien, difficilement nous trouvons quoi manger. Mes enfants ne fréquentent plus les écoles privées par faute de moyens. >> confie t’elle 

De son coté, Maïmouna Dramé, dénonce et interpelle les autorités de leur venir au secours  

<<Mon mari a laissé deux veuves derrière lui. C’est-à-dire ma coépouse et moi. Durant le veuvage, on s’est vue rejetées et ostracisées. On était privées de nos revenus, au point de ne plus pouvoir parvenir à nourrir nos enfants. Par fini, je me suis retrouvée dans la mendicité. 

J’interpelle les autorités de nous venir en aide à fin d’éliminer la stigmatisation sociale et les privations économiques qui s’abattent sur nous. Lever les obstacles qui nous empêchent d’accéder aux biens laissés par nos maris. En quoi faisant ? En punissant ces belles familles cruelles et sans remords qui n’hésitent à faire de nous des sans-abris dès le lendemain du décès de nos chers maris» rajoute t’elle

Nsira Sylla 

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