Le spectacle arrogant, avilissant et déshonorant auquel la justice du procureur Charles Wright s’est adonnée aujourd’hui à travers certains éléments des forces de l’ordre, lors de l’arrestation violente de certains responsables du FNDC ( son coordinateur Fonike Mangué, l’artiste Djani Alpha et Billo Bah) n’est digne ni de la démocratie, ni de notre pays, ni d’une justice sereine, encore moins de cette transition qui avait pourtant suscité tant d’espérances dans le pays.
C’est avec tristesse et consternation que l’on assiste de plus en plus à cette dérive théâtrale et violente de l’expression de la « justice » au mépris du droit réel et de la dignité humaine.
Choquant, triste, affligeant, ridicule et dommage pour notre pays.
Je condamne fermement ces arrestations, la méthode et même les motifs pour le moins particulièrement flous. Et j’exige leur libération immédiate.
J’exprime toute ma solidarité au FNDC, à tous les acteurs ( et actrices) de la société civile guinéenne.
J’invite le CNRD et le Gouvernement de transition à garantir la jouissance de tous les droits humains, parmi lesquels la liberté d’opinions et d’expressions, le principe de légalité et le respect de la dignité humaine demeurent des aspects essentiels.
De façon générale, depuis un certain temps, l’on assiste à un autoritarisme et un arbitraire « judiciaires » dans le pays, à l’endroit des citoyens connus et inconnus.
Notamment à travers des arrestations et des détentions arbitraires et abusives au mépris total du droit.
Ces derives et ces manquements mettent hélas sérieusement en péril la paix sociale et la réussite de cette transition.
Le droit et la légalité dépourvus de toute visée politique et narcissique doivent redevenir la boussole de cette transition, pour l’intérêt de notre pays et de son enracinement démocratique.
Il faut que la rigueur et la sérénité professionnelle et démocratique soient de mises dans la conduite politique et judiciaire de cette transition.
En aucune façon, les démocrates d’ici et d’ailleurs ne peuvent accepter ces dérives arbitraires, autoritaires et violentes.
Le combat sans relâche pour la démocratie et le respect des droits humains restent le seul destin envisageable pour ce pays !
La démocratie n’est pas le caprice des puissants…elle est la sensibilité humaniste du droit et du juste !
Vive la Guinée !
Vive la démocratie !
M. M. Khalifa Gassama Diaby
Ancien ministre