L’évolution de l’actualité socio-politique en Guinée interpelle encore une fois de plus, la convergence des acteurs socio -politiques du cadre de dialogue inclusif inter-guinéen.
Tout d’abord, la convergence salue les efforts de médiation des facilitatrices appuyés par les religieux, ainsi que la main tendue du premier ministre. Elle encourage également, les compatriotes qui hésitent encore à rejoindre la table de dialogue à le faire dans l’intérêt supérieur du pays.
Pour autant, la convergence rappelle que la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest a conclu un accord autour du chronogramme de la transition avec les autorités de la transition qui a été entériné par ses instances.
Elle rappelle aussi que, malgré la mise l’écart des acteurs socio-politique pendant les travaux qui ont engendré cet accord, un processus du dialogue inclusif inter-guinéen a été enclenché, sur la base de ses recommandations et a débouché sur des résolutions.
Par la suite, les autorités de la transition et les acteurs impliqués ont engagé respectivement leur responsabilité à travers leurs signatures, dans l’intérêt supérieur de la nation guinéenne.
Cependant, la convergence dénonce des manœuvres dilatoires endogènes et exogènes, qui risquent de provoquer un glissement du chronogramme de la transition, au grand dam de la majorité des guinéens qui souhaitent un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Aussi, la convergence attire l’attention des autorités de la transition sur le fait que, le chrono des 24 mois de transition est déjà en marche. Une seule seconde perdue est une seconde de trop. Par conséquent, la convergence les invite à prioriser la mise en œuvre du chronogramme et les résolutions issues du cadre de dialogue inclusif inter-guinéen.
La convergence salue les autorités judiciaires qui ont annoncé l’ouverture des procès de quelques personnes ayant des démêlées judiciaires. Cette décision qui fait suite à la demande de la convergence dans sa précédente déclaration est, la mise en œuvre de la 27 ème résolution du cadre de dialogue inclusif inter-guinéen.
Mais, la convergence invite les autorités de la transition à dissocier les dossiers politiques des dossiers judiciaires, dans la prise en compte de certaines revendications. Les dossiers judiciaires doivent être traités par la justice quelque soit le statut de la personne concernée.
Convaincue qu’elle incarne les aspirations et représente la majorité des guinéens, la convergence alerte qu’elle s’opposera par tous les moyens légaux à toute interférence de l’exécutif dans le judiciaire. Même s’il faut appeler les guinéens dans la rue, la convergence n’hésitera pas à y recourir.
Car, pour les membres convergence, la lutte contre l’impunité, les détournements de deniers publics, la récupération des biens de l’Etat sont des acquis auxquels la majorité des guinéens attache du prix.
La Convergence des acteurs socio-politiques du cadre de dialogue.
Fait à Conakry le 15/03/2023
Ont approuvé :
Les coalitions politiques et faîtières de la société civile : ADC-BOC, CONASOC, COPED, CNOCSG, COPAD, CNOSC-DDG, APAV, UCEG, COPAG, MAOG, AAD