A Kourémalé, une localité située à la frontière guinéo-malienne, relevant de la sous-préfecture de Doko, préfecture de Siguiri, l’éducation n’est pas la priorité. On ne compte qu’une seule école primaire pour 15.000 habitants.
Et, cette école est dans un état de délabrement avancé. Les élèves sont obligés de traverser la frontière pour aller continuer leur cursus scolaire en république du Mali. Les responsables appellent l’aide de l’Etat, des institutions spécialisées dans l’éducation et les personnes de bonne volonté.
Le district de Kourémalé est situé à 85 kilomètre du chef-lieu de la préfecture de Siguiri. Dans cette localité, l’activité minière passe avant la scolarisation des enfants. La seule école primaire, construite en 1966 est complètement délabrée et laissée pour compte.
Selon Mohamed Kamissoko, directeur de l’école primaire Kourémalé, il y’a neuf salles de classe pour douze groupes pédagogiques. « Avec une population estimée à 15 milles habitants, nous n’avons qu’une seule école publique, ce district est vaste aujourd’hui. Si nous constatons l’état de l’école, franchement ce n’est pas appréciable. Nous manquons cruellement de salle de classe, parce qu’avec douze groupes pédagogiques, nous n’avons que neuf salles de classes. Aussi, il n’y a pas de logements pour les enseignants et l’école n’a pas de clôture, cela fait trois ans que je suis derrière la communauté pour qu’on puisse construire trois salles de classe, mais impossible », a-t-il dit.
Selon ce responsable d’établissement, les missions de l’éducation visitent chaque année la localité de Kourémalé, mais après leur départ aucun résultat n’est visible.
Plus loin, il fait savoir que le district n’a pas de collège. « Les missions de l’éducation quittent Conakry et viennent jusqu’à Kourémalé chaque année. L’ex ministre de l’éducation, Ibrahima Kourouma, a aussi visité cette école. Nous sommes aussi en manque de collège pour les élèves qui décrochent leur examen d’entrée en 7ème année. L’année dernière, nous avons présentés 84 candidats à l’examen d’entrée en 7ème année, 60 candidats ont eu leur examen, c’est au moins une classe, mais nous n’avons pas de collège. Nous avons tout fait, on n’a pas eu », a-t-il laissé entendre.
Dans cette localité, les élèves qui obtiennent leur examen d’entrée en 7ème année, sont envoyés au Mali en république voisine par leurs parents pour continuer le cursus scolaire.
Mohamed Kamissoko regrette que ces enfants soient formés au Mali.« Il y’a un collège public côté malien ; et, voilà ce qui fait mal d’ailleurs, nous formons des enfants, à partir de la 7ème année, ils vont au côté malien, parce qu’il n’y a pas de collège chez nous ici. C’est former des cadres maliens » a-t-il déploré.
Mohamed Kamissoko appelle l’Etat guinéen, les autorités éducatives, les institutions spécialisées dans le domaine éducatif et les personnes de bonne volonté à conjuguer les efforts pour augmenter les salles de classes de l’unique école primaire, mais aussi construire un collège pour Kourémalé.
Mohamed ALY
