Tout serait parti d’un échange téléphonique entre Paul Moussa Diawara et la dame. Selon Koumba Élisabeth Simbiano, un matin, elle a subitement vu arrivé un certain Ibrahima Ouendeno au domicile de son mari situé au quartier KM36 dans la préfecture de Coyah. Partant des explications de cette femme, ce nommé Ibrahima aurait été mandaté par Paul Moussa Diawara pour comprendre la position de son époux Jean Diminin Tolno, qui est aujourd’hui coordinateur national des unions forestières.
« Dès l’arrivée d’Ibrahima Ouendéno, il m’a fait savoir dans ses explications que c’est à propos de mon mari qu’il est venu chez nous. Il estime que ce dernier les a trahis au sein de la communauté kissi et que lui Ibrahima a été mandaté par Paul Moussa Diawara pour rencontrer mon époux. Selon lui, comme ils (membres de la coordination forestière) tentent le numéro de mon mari et que ça ne passe pas, donc il était venu chercher mon mari pour aller lire une déclaration d’adhésion au sein du parti au pouvoir selon leur programme. Sur place, Paul a appelé Ibrahima et lui a recommandé de me passer le téléphone. Il m’a tout de suite dit que mon mari lui fait honte en ne respectant pas le rendez-vous qu’ils s’étaient fixé. Que si mon mari ne répond pas à son appel, qu’il fera tout aussi pour le lui faire payer de ses actes. C’est ainsi que j’ai plaidé, tout en lui promettant que j’allais moi aussi tenter de joindre mon mari pour lui transmettre la commission. Aux environs de 15 heures, il m’a rappelé pour me dire que si mon mari se dit militaire et confiant en lui, qu’il vienne à la maison chez lui et il saura. Et pire, qu’il fera tout pour que sa clinique soit fermée», nous a confié, Koumba Élisabeth Simbiano.
Joint au téléphone ce jeudi, 03 septembre 2020 par notre rédaction, l’accusé dit n’avoir aucune vision sur la dame qui porte des accusations sur sa personne sans aucune preuve tangible.
« Quand je vous dis que je la connais, je ne ferai que vous mentir. De toutes les façons, si elle a des preuves qui attestent que je l’ai menacé, qu’elle vous les fournisse. Ce n’est pas sa parole contre la mienne mais plutôt une preuve. Honnêtement je ne la connais pas», a laissé entendre Paul Moussa Diawara.
Pour le moment, aucune initiative n’est encore envisagée pour se confier à un avocat au delà de la presse. Mais, ce qui reste clair a indiqué la dame, c’est la crainte de la famille en générale.
« Il faut dire que c’est à l’issue de ces menaces que mon mari a quitté la maison. Paul Moussa avait indiqué lors de nos échanges téléphoniques que, dans 72 heures, si les militaires ne viennent pas lui chercher ici, qu’on pourrait l’arrêter même ailleurs».
Conakry, Faya Eloi KAMANO pour lolaplus.org
