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Saturday 23 November 2024

Kissidougou : un litre d’essence se négocie entre 13 et 17 mille francs guinéens ( constat)

Suite à la crise postélectorale qui secoue le pays  ces derniers moments, les citoyens de la commune urbaine de Kissidougou sont confrontés à d’énormes difficultés.  Depuis quelques jours, le litre d’essence se négocie entre 13 et 17mille francs guinéens contre 9000fg le prix officiel, nous rapporte le correspondant de lolaplus.org sur place.  

Interrogé, Noumouké Kourouma, vendeur d’essence tente d’expliquer les raisons de la hausse du prix  des produits pétroliers dans la cité de Kissi Kaba Keita. 《D’abord, on a appris l’interdiction de la vente du carburant sur le marché noir. Chose qui va jouer sur nous vendeurs. Mais imaginez, depuis le début de la crise postélectorale, il n’ya pas de carburant dans les stations services de Kissidougou. On part chercher le carburant à  bania(préfecture de Faranah) qui est à 75km de Kissidougou. Alors, quand nous envoyons, on est obligé d’augmenter le prix puisqu’on paie aussi le transport. Donc, c’est ça.

  Mr Sekou Traoré, Directeur préfectoral des hydrocarbures et de la recherche pétrolière, a une autre lecture des faits. 《On sait que le prix officiel d’un litre d’essence est de 9000fg. Mais quand les citoyens aillent aux stations services, les pompistes refusent de leur servir au profit de leurs parents ou proches pour permettre à ceux-ci de vendre au prix qu’ils veulent. D’où la crise et hausse du prix de carburant à kissidougou. 》    

Poursuivant son allocution, Sekou Traoré menace. 《Que tu sois malinké, pulh, kissi, kouranko,…nous n’allons pas voir ça, c’est la loi qu’on regarde, qu’on applique. Je demande à tout le monde de vendre le carburant à 9000fg. Sinon, quiconque sera pris entrain de faire le contraire, s’exposera à la rigueur de la loi. 》 Même son de cloche chez Ibrahima Sangaré, commissaire central adjoint de kissidougou. 《La loi est au-dessus de tout le monde. Aujourd’hui, les vendeurs d’essence font comme bon leur semble. À partir du moment où on a reçu les ordres du directeur préfectoral d’hydrocarbures, on sortira sur le terrain et quiconque sera appréhendé, sera directement mis à la disposition de la justice et cela sans pitié. 》    

Il faut en fin noter que, sur une dizaine de stations services que compte la ville, une seule est fonctionnelle aujourd’hui.     

Kissidougou, issa Touré pour lolaplus.org
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