De nos jours, nombreux sont des jeunes guinéens qui rêvent devenir footballeurs professionnels. Mais dans l’aboutissement de ce rêve, certains se heurtent à d’énormes difficultés dans la pratique de ce sport. Des problèmes qui empêchent d’ailleurs ces jeunes d’y arriver. C’est le cas par exemple, de M. Koundouno Fara Athanase, ancien gardien de Niandan football club de Kissidougou.
Dans un entretien accordé à notre correspondant préfectoral, l’ancien sociétaire de Niandan Football Club de Kissidougou, a rappelé les difficultés qui lui ont empêché d’atteindre ses objectifs.
Monsieur KOUNDOUNO bonjour et présentez vous à nos lecteurs.
Je suis Athanase Fara Koundouno, ancien sociétaire de Niandan football club de Kissidougou.
Alors, parlez-nous de votre parcours footballistique ?
Je dirai d’abord merci à Dieu de m’avoir donné la santé. Je suis venu à Kissidougou en 2009. Quand je suis arrivé ici, comme j’étais un passionné du football, je me suis présenté au stade préfectoral Jean Djibril Leno de Kissidougou. À mon fort étonnement après quelques séances d’entraînement, il y a une équipe qui est venue me voir pour que je puisse travailler avec elle. Chose que j’ai accepté. C’était FC renaissance. Après quelques temps, il y avait une rencontre dont l’équipe préfectorale a demandé que je joue pour elle. Mais malheureusement, la lettre avait été remise à notre entraîneur et ce dernier ne voulait pas qu’un de ses joueurs, joue dans cette équipe. C’est quand la deuxième lettre m’est parvenue que j’ai su tout cela. Et c’était après le match contre Faranah. Après cette action, j’ai rejoint le Niandan football club juste après le match contre le Solima fc . Donc, j’ai intégré l’équipe préfectorale en tant que deuxième gardien de but. Là, non seulement j’étais le deuxième gardien, mais j’étais titulaire de l’équipe de douninkono et on a joué beaucoup de matchs à Faranah, Dabola, Dinguiraye et même à Kissidougou ici.
Quelles sont les difficultés rencontrées durant votre carrière ?
Oh mon Dieu ! Là, les difficultés n’en finissent pas. D’abord, c’est nous joueurs qui prenions en charge les frais d’équipements. On n’était pas du tout primé. Autres difficultés, on recrutait quand il y a avait compétition. Sans compétition, il n’y avait pas d’équipe préfectorale. Cela, jouait beaucoup sur nous. Puisque c’était un regroupement qu’on faisait après, on joue. Pourtant, les autres faisaient un à deux mois de préparation. C’est cela, qui ne nous a pas permis d’évoluer et je pense que ce sont les mêmes problèmes qui continuent aujourd’hui. Surtout moi, le manque de soutien et le problème des études ont aussi fait que, j’ai arrêté de pratiquer le football.
Monsieur KOUNDOUNO, le football a t-il des avantages?
Franchement, être footballeur est très bon. Il y a plein d’avantages. Quand tu es footballeur, tu es populaire, tu tisses beaucoup de relations, tu auras beaucoup d’amis. Le football te permet d’être toujours en bonne santé. On ne peut pas tout dire, mais j’avoue qu’il y a plein d’avantages dedans.
Après le football, avez-vous un autre métier ?
Bon, à l’université, j’ai appris la méthode informatique appliquée à la gestion d’une entreprise. C’est dans ça que j’évolue aujourd’hui. Et ça me permet de nourrir ma petite famille.
Quel conseil avez-vous à donner aux jeunes qui veulent devenir footballeurs ? J’encourage tous les jeunes qui souhaitent devenir joueurs professionnels. C’est n’est pas facile le football. Malgré les difficultés, il faut avoir le courage, car s’ils continuent, ils auront leur vie dedans. Le football c’est le soutien d’abord et surtout travailler matin et soir. Ainsi, Dieu viendra au secours.
Interview réalisée depuis Kissidougou par Issa Touré, pour lolaplus.org
