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Sunday 22 September 2024

Kissidougou : « sans la synergie d’actions, les droits de l’enfant en conflit avec la loi, seront bafoués », dixit Mme M’Mah Youla

Le 16 juin de chaque année, les coalitions africaines de l’action mondiale contre la pauvreté, organisent des actions simultanées pour la journée de l’enfant africain. A Kissidougou, cette journée commémorative a été célébrée en différé cette année à cause du COVID-19 qui sévi en Guinée. La rencontre a connu la présence des autorités locales, judiciaires et ONG de la place. Une fête qui intervient à un moment où le devenir des enfants est mis en danger. C’est pourquoi, la Directrice préfectorale de l’action sociale, Mme M’Mah Youla a, dans son discours mis un accent particulier sur l’implication des autorités et ONG afin de combattre les fléaux dont les enfants sont victimes.

« En cette période de pandémie du covid-19, la situation de précarité dans laquelle de nombreuses familles se trouvent, met en danger le devenir des enfants. Le gouvernement guinéen a ordonné la fermeture des écoles sachant la vulnérabilité des enfants en cette période de crise sanitaire pour que les parents puissent assurer leur protection à la maison. Malheureusement, de nombreux enfants de toute catégorie sociale sont dans les marchés, dans les quartiers et villages avec des plateaux de marchandises ou de charrette toute la journée, voire même la nuit pour des revenus. Chose qui leur expose aux viols, vols, banditisme, la prostitution et les mets en conflit avec la loi. Il est donc temps de réfléchir sur le devenir des enfants. Je lance un appel solennel à tous les citoyens de Kissidougou, les ONG, les partenaires techniques et financiers évoluant dans le domaine de la protection des enfants, d’agir en synergie d’action en faveur de la protection et de la promotion des droits de l’enfant en conflit avec la loi ».

Présent à la cérémonie ce lundi, 22 juin2020 , Fodé Bintou Keita, substitut du procureur de la république près le Tribunal de première instance de Kissidougou, est revenu sur les raisons de la lenteur du traitement des dossiers des enfants en conflit avec la loi.

La justice par sa nature est très lente. C’est vrai que nous voulons être rapides sur les dossiers. Le magistrat doit être rapide dans l’exercice de ses fonctions, c’est vrai. Mais, c’est n’est pas la peine d’être rapide lorsque vous n’allez pas rendre de bonnes décisions. C’est n’est pas non plus d’être plus rapide lorsque vous n’avez pas toutes les informations nécessaires. Parce que, la loi qui nous gouverne tous dit que lorsqu’un enfant est en conflit avec la loi, il faut l’ouverture d’une information judiciaire, rechercher les causes de l’infraction, se renseigner sur la personnalité du délinquant dont le mineur en conflit avec la loi. Cela demande un effort pour savoir réellement la cause de la délinquance. C’est vrai, la rapidité doit être de rigueur, la sérénité de rigueur, mais le respect surtout du délai imposé par le code de l’enfant , ainsi que le code de procédure pénale. Cela ne peut pas pousser le magistrat à aller au-delà des prévisions des textes de loi, sinon faire un travail bâclé 》,a t-il précisé

À noter que, la journée, de l’enfant africain est un événement annuel qui commémore le massacre des enfants de Soweto de 1976 par le régime de l’apartheid.

Kissidougou, Issa Touré pour lolaplus.org

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