Les autorités sanitaires de Kissidougou ont procédé jeudi au lancement officiel de la campagne de vaccination contre la poliomyélite. La cérémonie de lancement a réuni les autorités sanitaires, préfectorales, communales et quelques parents avec leurs enfants devant être vaccinés.
A la cérémonie de lancement, Dr Karanké Camara, directeur de l’hôpital préfectoral de Kissidougou et représentant du préfectoral de la Santé est d’abord revenu sur l’objectif de cette campagne “exceptionnelle”. « Face aux risques liés à la poliomyélite, la Guinée a souscrit à l’initiative mondiale d’éradication définitive de la circulation et de la transmission de la poliomyélite d’ici 2023. En juillet 2020, les résultats de séquençage sur les 11 échantillons de BFA positif prélevés dans la région de Kankan montrent qu’il s’agit de poliovirus circulant dérivé de source vaccinale type 2. C’est dans ce contexte que le gouvernement guinéen en collaboration avec les partenaires, organisent des journées locales de vaccination de riposte contre cette épidémie dans 18 districts sanitaires dont Kissidougou », a-t-il expliqué.
Dr Karanké Camara a rassuré que toutes les dispositions nécessaires sont prises pour l’éradication définitive de la poliomyélite dans le district sanitaire de Kissidougou. Ainsi, 242 agents vaccinateurs répartis en 121 équipes seront déployés sur toute l’étendue du territoire de la préfecture et seront suivis par 5 superviseurs… « La stratégie porte à porte sera appliquée du 03 au 06 octobre 2020 sur le terrain, et la vaccination est gratuite. Nous invitons les parents de garder les enfants dans les ménages pendant les 4 jours de campagne de vaccination. Nous acteurs du district sanitaire, nous nous engageons solennellement à respecter et à appliquer correctement toutes les consignes de 0 enfant non vacciné », a-t-il dit.
Pour sa part, monsieur Souleymane Kouyaté, directeur préfectoral des Micros réalisations, représentant du préfet à cette cérémonie, s’est réjouit du lancement de cette campagne de vaccination avant d’inviter les parents de faciliter le travail aux agents vaccinateurs. « Si vous parvenez à faire ça, les risques de la poliomyélite seront minimisés dans notre pays », estime Souleymane Kouyaté.
Ibrahima Mara, l’un des premiers parents qui ont fait vacciner leurs enfants, s’est exprimé en ses termes : « pour moi, c’est un sentiment de joie qui m’anime en faisant vacciner mon enfant. Car, cette maladie est dangereuse. Donc, en lui vaccinant, il pourrait être sauvé de la maladie. J’invite les autres parents d’accepter de faire vacciner les enfants. »
Kissidougou, Issa Touré pour Lolaplus.org.