La dégradation des routes a atteint un niveau inquiétant dans la préfecture de Kissidougou. Pendant cette période des grandes pluies, il est difficile voire impossible de faire la différence entre les routes des zones rurales et celles de certains quartiers de la commune urbaine. Ce niveau de défectuosité du réseau routier urbain ne laisse pas indiférentes les populations de la ville de Kissi Kaba Keita.
Au rythme des saisons, boue et poussière sont le quotidien des pauvres citoyens qui sont aujourd’hui partagés entre colère et résignation. Sur la route grand rond-point- quartier keredou, des nids de poules sont visible à cause de la dégradation avancée de cette route . Le goudron est entièrement défoncé. Pour emprunter cette route, il faut être courageux au risque d’en sortir avec des douleurs de hanches ou dépenser le peu que tu as eu dans l’entretien de l’engin.
Adama Kourouma, est conducteur de taxi- moto. 《De nos jours, la route de Keredou est devenue pour nous usagers, un calvaire. Quand tu voyages sur cette route, tu seras obligé de salir ton engin, mais aussi l’endommager. Il n’y a que des nids de poules, de la boue. Et à cause de cela, certains amis taxis motos refusent de circuler sur ce tronçon. Puisqu’après ton seul voyage, tu es obligé de laver ta moto ou l’envoyer au garage. C’est aussi pourquoi, il n’y a pas de prix fixe pour le transport. Parfois, un client peut payer 7 à 10 mille francs guinéens. Sinon avant, c’était de 2.000fg à 2.500fg 》.
Par ailleurs, monsieur Adama Kourouma, n’a pas manqué d’interpeller les autorités. 《Ce que je demande aux autorités, c’est de faire face à cette route. Keredou est un grand quartier et beaucoup fréquenté vu qu’il se trouve sur la nationale kissidougou-kankan. Si cela n’est pas fait, la population continuera toujours à souffrir » .
Contacté ce lundi, 20 juillet 2020, monsieur Bakary Camara, chef de quartier de keredou, parle des actions déjà menées sur le terrain. 《Par rapport à cette route, chaque année la jeunesse se mobilise pour faire de son mieux. Cette année, elle a rempli les trous qui formaient les nids de poules, curé certains caniveaux. Mais dès qu’il ya eu les premières pluies, tout est revenu à zéro. Comme nous n’avons pas de moyens suffisants et surtout que c’est une route nationale, nous demandons à l’État de refaire cette route pour nous. C’est lui seul qui peut faire ce travail. Et nous continuerons à faire notre mieux 》
À noter que si rien n’est fait dans les jours et mois à venir, le quartier keredou risque d’être coupé du reste de la ville.
Kissidougou, issa Touré pour lolaplus.org