A l’instar des autres pays du monde, la communauté musulmane de Guinée va célébrer la fête de tabaski ou l’Aïd El-Kebir demain vendredi, 31 juillet 2020. Selon les pratiquants de l’islam, c’est la deuxième grande fête de cette religion. Elle (fête de tabaski) marque la soumission à Dieu du prophète Abraham qui était prêt à sacrifier son fils aîné Ismaël.
Lors d’un entretien réalisé ce Jeudi, 30 juillet 2020 par le représentant de lolaplus.org à Kissidougou, Elhadj Mohamed Kanté, 2ème Imam de la grande mosquée de Kissifaramayah, a rappelé l’importance de l’Aïd El-Kébir pour un musulman:《 d’abord, il faut retenir que l’islam a deux grandes fêtes. L’une constitue la fête de Ramadan et l’autre la fête de tabaski. Cette tabaski est une fête de joie pour le musulman au cours de laquelle, nous devons rester derrière les chefs, les suivre, écouter les anciens pratiquants de l’islam. Ensuite, je vous dirai que cette fête appelée l’aïd El-kebir, commémore la soumission à Dieu du prophète Abraham qui était prêt à sacrifier son fils aîné Ismaël sur son ordre. Donc, c’est une fête pendant laquelle, le musulman immole une bête », précisé ce responsable religieux.
Sur la question de savoir si immoler une bête est une obligation pour un musulman, El Hadj Kanté tente de répondre. 《Immoler une bête le jour de la tabaski est une obligation pour ceux qui ont des moyens. Mais, comme notre prophète a dit, si tu as les moyens, tu dois immoler une bête, notamment un bélier pour perpétuer cet acte d’Abraham. C’est depuis avant l’ère du prophète Mohammed (PSL) qu’on immolait la bête, soit un bélier, une chèvre ou un taureau. Et quand le prophète est venu, il a recommandé aux musulmans de le faire surtout quand tu as les moyens », a indiqué le 2ème imam de la grande mosquée de Kissidougou.
Poursuivant l’interview, notre interlocuteur a déclaré que, la fête de tabaski ne doit pas être une occasion pour un musulman de faire des actes prohibés par l’islam, mais plutôt, c’est de faire une bonne conduite. « L’islam c’est l’islam. Cette tabaski ne doit pas pousser un musulman à aller dans les maquis, bars ou faire de l’adultère. Le jour de la fête, nous devons faire des sacrifices, et cela consiste à faire couler du sang. Donc, c’est immoler une bête. C’est un jour où il faut faire manger ta famille, ton voisinage, les connaissances. Après cela, c’est de multiplier les salutations entre musulmans et faire des prières et bénédictions », dira l’imam.
La fête de cette année coïncide à une période de pandémie. Nous prions Dieu pour qu’il nous épargne de cette maladie. Le jour de la fête, je demande à tout le monde de respecter les mesures barrières édictées par les autorités guinéennes. Surtout, ne pas se rendre visite pour les salutations. Donc, nous devons continuer à respecter ces mesures, pour limiter la propagation du COVID-19, a martelé Elhadj Mohamed Kanté.
Il est important de noter qu’à la veille de cette fête de tabaski, la ville de Kissidougou fait son plein, mais les mesures barrières contre le coronavirus sont foulées au sol par des citoyens.
Kissidougou, Issa Touré pour lolaplus.org