Plus de deux semaines après la reprise des cours, certaines écoles de la commune urbaine de Kissidougou traînent toujours les pas pour assurer une reprise normale des cours. Ce mercredi, 15 juillet 2020, notre correspondant à fait le tour de plusieurs établissements scolaires pour constater l’ambiance qui y règne après deux semaines de réouverture des classes.
Si dans les écoles publiques, les cours ont normalement repris, par contre, dans les privées c’est tout à fait le contraire. C’est le cas des écoles privées, HANAK, AMITIÉ, GRANDE FAMILLE entre autres. À l’école Hanak, pendant que certains sont en classe, d’autres sont dehors. Une situation qui serait due au manque de professeurs ou de non paiement de la scolarité.
Fatoumata Dramé, est élève de la 10ème année.« Depuis la reprise des cours, ça étudie bien dans notre école ici. Sauf que nous n’avons jamais fait les cours de chimie. Le directeur nous a fait comprendre que notre chimiste est malade. Donc, pendant ses jours de cours, les gens restent dans la cour jusqu’à l’arrivée d’un autre professeur. Ce qu’il faut aussi déploré, c’est le renvoi de certains de nos amis pendant les heures de cours. Ils doivent à l’école et à chaque fois, le directeur les vide de la classe pour non paiement de l’argent ».
Quand au groupe scolaire privé “Amitié “,il ya un manque criard de professeurs et la reprise n’est toujours pas effective.
Interrogée, Fatoumata Binta 1 Diallo, élève de la 10ème année explique le pourquoi. 《Depuis la reprise des cours, nous ne recevons pas des cours comme ça se doit par manque de professeurs. Nous faisons des révisions de 8h-11h et les cours magistraux de 13h-17h. Ceci après que ces professeurs finissent dans les écoles publiques. Selon certaines sources, la cause de leur refus de venir en classe s’explique par le fait qu’ils n’auraient pas reçu leur salaire du mois de mars dernier. C’était avant le covid-19. Mais, on apprend que beaucoup ont été payés maintenant. Certainement, ils reviendront en classe, sinon ce n’est pas bon pour nous》.
À noter que, les enseignants du privé de la préfecture de Kissidougou n’ont pas boycotté la reprise des cours comme ça été le cas dans d’autres villes du pays.
Kissidougou, issa Touré pour lolaplus.org.