Ces dernières années, le niveau des apprenants guinéens ne fait que baisser. Une situation qui inquiète bon nombre d’observateurs. A Kissidougou par exemple, cette préfecture dans le passé a toujours eu des lauréats aux différents examens nationaux. Mais aujourd’hui, la ville a perdu sa place sur le plan éducatif, à cause du niveau bas des élèves.
Rencontré ce lundi, 27 juillet 2020, M. Jacques Tenguiano , professeur de français a indiqué que, des raisons du faible niveau des élèves d’aujourd’hui se situent à trois niveaux . 《Par rapport au faible niveau des élèves, je dirai que la responsabilité se situe à trois niveaux. Le premier niveau, ce sont des élèves eux-mêmes. Puisque, si vous prenez ces élèves, beaucoup ont perdu la base au primaire. Arrivés au collège, il n’y a pas de suivi. Donc, ils n’ont pas eu de bonne base solide. Ils n’ont aucun souci et ils ont délaissé totalement les études. Le deuxième niveau, ce sont des parents. Lesquels ont banalisé l’étude de leurs enfants. Ils ne les contrôlent pas et pas de suivi à la maison. C’est pour dire que, certains parents ont démissionné dans l’éducation des enfants. Le troisième niveau, c’est les enseignants. Vous le savez autant que moi certainement, qu’il y a des enseignants qui ne font pas le sérieux, ils ne font pas exactement ce qu’on leur demande. Si vous laissez la pédagogie pour raconter du n’importe quoi aux enfants, vous voyez ce que cela peut avoir comme impact négatif sur la formation des enfants », a détaillé cet enseignant.
Parlant de ce qu’il faut pour corriger cet état de fait, M. Tenguiano propose : « La balle est déjà partie, parce que vous savez que cette année, on a fait un bon moment à la maison. Mais il faudrait que les élèves guinéens prennent conscience pour faire face aux études de manière sérieuse. Que les parents mettent la pression sur les enfants et que les enseignants ne baissent pas les bras. Il faut placer la formation des enfants en avant et oublier le côté affaire d’argent 》.
À noter qu’après l’échec massif des candidats l’an dernier lors des examens nationaux, autorités éducatives, encadreurs et élèves, sont tous déterminés cette année à faire un bon résultat.
Kissidougou, issa Touré pour lolaplus.org