A peine arrivés, les étudiants de l’université de Kindia se plaignent déjà de la pléthore dans les salles de classes. Aujourd’hui dans cette institution d’enseignement supérieur, il y a un véritable problème d’espace. Pour ne pas rater les cours, certains étudiants sont obligés de rester dehors et suivre les explications des professeurs à travers les fenêtres.
Après l’université General lansana conté de sonfonia en termes d’effectivité des nouveaux étudiants orientés cette année dans les différentes institutions d’enseignement supérieur du pays, L’université de Kindia a reçu un effectif de 6 mille 500 nouveaux bacheliers dont 4 mille étudiantes. Cette université compte quatre facultés dont 14 départements. En termes d’orientation, Kindia occupe la seconde place après l’Université Général Lansana Conté.
« Au niveau de sociologie nous avons un effectif de plus de mille étudiants pour quatre salles. Nous sommes vraiment confrontés à un véritable problème de salles. Rien qu’en licence 1, nous avons un effectif de 500 étudiants alors qu’en première année, il faut tout de même faire une répartition des étudiants en groupes. » précise Mory Camara enseignant chercheur au département de sociologie à l’université de Kindia.
Cette nouvelle entrée académique intervient au moment où la Guinée n’a pas encore rompu avec la pandémie du covid 19. A l’université de Kindia, impossible de parler aujourd’hui de la distanciation physique qui est tout de même l’une des mesures barrières contre le covid 19. Partout les salles sont bondées d’étudiants.
« Vous voyez certains étudiants sont au niveau des fenêtres pour pouvoir suivre les cours. Il y a la présence de la pandémie du covid 19 et avec une telle situation, on est vraiment exposé au risque de contamination du virus. Les étudiants sont regroupés dans les salles, on dirait des boites de sardines. Je crois qu’avant d’orienter les étudiants, un travail devrait être fait notamment sur la capacité d’accueil de ces institutions d’enseignement supérieurs. » Rajoute cet enseignant chercheur.
Cette inquiétude de Mory Camara anime aussi Saibou Diallo étudiante.
« La concentration des étudiants dans les salles de classes nous cause énormément de soucis. Il faut se réveiller très tôt pour venir à l’université sinon vous n’aurez pas de place. Il faudrait que les autorités réagissent vite pour nous sortir de cette situation insupportable voir même invivable. » s’indigne-t-elle
Du coté des autorités universitaires, l’espoir est toujours permis. Elles affirment clairement qu’il y a de la place pour l’effectif qu’elles ont sous la main.
Aboubacar Sylla