A Kindia, de nombreux jeunes diplômés sans emploi chôment aujourd’hui par faute d’emploi dans le pays. Sortis de différentes institutions d’enseignement supérieur du pays avec des spécialités diverses, ces jeunes assurent leur survie quotidienne en exerçant plusieurs activités à la fois.
Le manque d’emploi est un défi majeur auquel font face aujourd’hui de nombreux jeunes diplômés en République de Guinée. De nos jours, de nombreux jeunes de Kindia sont assujettis au manque d’emploi. Certains parmi eux exercent des activités peu lucratives, pendant que plusieurs passent leurs journées à se tourner les pouces. Néanmoins, les plus laborieux exercent de petits métiers et ils parviennent tant bien que mal à tirer leur épingle du jeu malgré l’absence totale de l’Etat auprès d’eux.
« Je suis un diplômé de 2010 avec maitrise en littérature et communication de l’université de Kindia. On ne parle d’emploi que quand on parle de source d’emploi ou d’appel d’offres. L’emploi c’est quand il y a quelques atouts sur le marché qui pourront te permettre d’être embauché peu importe le service. Les jeunes ne peuvent même pas postuler dans les entreprises par manque de demande. Moi je suis dans un télé centre pour me débrouiller en attendant que les choses changent dans le pays. Je regrette même aujourd’hui de ne pas avoir choisi d’autres domaines pour me sortir de cette misère qui me mets en colère puisque je n’arrive pas à trouver de l’emploi en Guinée, dans mon propre pays. » explique Oumar Diallo, un jeune diplômé qui est toujours à la recherche de son tout premier emploi.
Cet autre jeune qui ne sait plus à quel saint se vouer à cause du manque d’emploi, prend pour responsable de cette situation l’Etat, car selon lui, L’Etat ne crée nullement des conditions permettant aux jeunes de postuler pour avoir un emploi. « C’est la faiblesse de l’Etat. L’Etat ne peut pas former après abandonner les jeunes à leur sort, l’Etat ne peut pas investir énormément d’argent dans leur formation et puis les laisser pour compte, ce n’est pas juste… il faut que l’Etat fasse un grand effort dans ce sens afin de permettre aux jeunes de décrocher leurs premiers emplois une manière d’aider les parents qui ont trop souffert pour leur formation. Aujourd’hui, la plupart des jeunes qui font moto taxi sont tous des jeunes diplômés sans emploi, dans les bars café, un peu partout, ces jeunes luttent parfois au péril de leur vie pour avoir un emploi décent en tentant un voyage malaisé vers l’Europe ce qui est inadmissible pour un pays comme le nôtre. » martèle Aboubacar Bangoura, diplômé en génie civil d’une université du pays.
Certes, il est très difficile d’être embauché aujourd’hui dans le pays, mais certains jeunes interrogés sur cette question d’employabilité, ont pointé du doigt le faible niveau de formation de certains étudiants guinéens, toute chose qui ne favorise pas l’obtention rapide de l’emploi dans le pays.
Dans tous les cas, les jeunes diplômés sans emploi sont de plus en plus nombreux à se lancer dans l’entrepreneuriat et la création de leur propre emploi pour ainsi réduire le taux de chômage qui ne cesse de grimper chaque année. Pour ne pas être à la merci des autres, ces diplômés sans emploi saisissent toutes les occasions d’appels d’offre bien que leurs chances soient réduites.
Depuis Kindia Kevin Sylla pour Lolaplus.org
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