A Kindia, les bacheliers orientés à l’école Nationale de la santé ont battu le pavé ce mardi 07 juillet 2020, devant la direction de leur école. Ils exigent des autorités de l’enseignement technique et de la formation professionnelle mais aussi et surtout celles de l’enseignement supérieur, de leur donner un diplôme en licence et non un BTS. Ces manifestants, disent avoir aussi décroché le Bac de la même manière que ceux qui ont eu la chance d’être orientés dans les universités du pays.
« Nous sommes là ce matin par rapport à notre diplôme. Nous sommes les bacheliers orientés ici à l’école nationale de la santé de Kindia. C’est notre troisième année ici et partout qu’un bachelier étudie Bac+ 3, il reçoit une licence. Mais ici, ils nous donnent le BTS et nous ne pouvons pas accepter cela. Nous avons été orientés de la même manière que ceux qui sont à l’université et en plus de ça, nous réclamons aussi notre prime de séparation ». Explique Morlaye Camara étudiant en 3ème année laboratoire, porte-parole des manifestants.
Ces bacheliers se fondent sur un arrêté qui a été signé par des anciens ministres de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et celui de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.
« Un arrêté a été signé entre Damantang qui était ministre de l’enseignement technique et Abdoulaye yéro Baldé, ministre de l’enseignement supérieur à l’époque. Ils ont dit que tous les bacheliers orientés dans les écoles techniques auront la licence. C’est pourquoi, nous manifestons aujourd’hui pour attirer l’attention des responsables des
départements sectoriels concernés », a-t-il ajouté
Interrogé sur la question, le Directeur général de l’école nationale de la santé de Kindia, docteur Samba Dioumessy a cautionné l’hypothèse des manifestants avant de dire qu’ils ne peuvent rien faire dans ce sens, puisque, c’est une décision qui dépasse leurs
prérogatives.
« Quand le ministre Damantang était venu ici, les étudiants ont protesté. Mais ils ont négocié avec l’enseignement supérieur, un document a été signé pour dire que les étudiants vont bénéficier d’une licence mais le problème s’est encore posé quand le ministre de l’enseignement est encore revenu sur sa décision», martèle le Directeur.
Après plusieurs heures de négociation entre les bacheliers et les responsables de l’enseignement technique, un accord a été trouvé. Les manifestants ont donc décidé d’observer une trêve pour permettre aux autres de suivre les cours.
Kindia, Aboubacar Sylla pour lolaplus.org