Après la distribution et la révision des listes électorales, c’est désormais la phase d’enrôlement des électeurs qui se poursuit dans la ville de Kindia. Mais cette très importante opération ne se passe pas comme espérée. Ceci inquiète sérieusement les membres des différentes CAERLE (Commissions Administratives, d’établissements et de Révision des Listes électorales) qui dénoncent la lenteur des citoyens dans cet exercice d’enrôlement.
M. Safahirou Barry président de la CAERLE Numéro 11 située au quartier Manqueras TP dans la commune urbaine justifie les difficultés de cet exercice par la lenteur des citoyens qui ont du mal à se déplacer pour se faire enrôler et retirer leur récépissé. « Le processus est un peu lent, il faut que les citoyens viennent chaque jour pour se faire d’abord identifier afin de retirer leur récépissé. Malheureusement, ils ne viennent pas en grand nombre. Ils viennent par compte-goutte et parfois certains n’ont pas leurs cartes d’identité. Nous invitons les citoyens à se faire enrôler maintenant par ce qu’il y a un temps bien imparti pour cette opération. » A-t-il expliqué
Même son de cloche au niveau de la CAERLE numéro 10, ou la responsable accuse plutôt un manque d’information des populations.
« Les populations ne sont peut-être pas informées. Hier nous avions attiré l’attention des chefs de quartiers sur cet aspect du problème. Nous les avions invités à parler à leurs citoyens afin qu’ils viennent se faire enrôler le plus rapidement que possible. Hier par exemple nous n’avons enregistré que 32 personnes ce qui est très insuffisant au regard du temps. Les citoyens doivent venir se faire enrôler, ces cartes d’électeurs c’est pour eux et non pour quelqu’un d’autre, donc il faut qu’ils le comprennent. » martèle Mariame Bangoura présidente de la CAERLE 10.
Quelques citoyens rencontrés ce lundi devant les différentes CAERLES ont exprimé des opinions diverses sur le processus.
Pour Ibrahima Sory Touré «la carte d’électeur c’est très important pour nous les citoyens, ça nous aide à voter et surtout à se connaitre soi-même parce qu’un bon citoyen c’est celui qui se connait très bien un citoyen doit avoir une carte d’électeur pour voter»
Pour Aliou Sylla et Boubacar Diallo , tous citoyens de Kindia, «les gens ne s’intéressent pas au processus par ce qu’ils n’ont plus confiance aux élections en Guinée car elles sont toujours entachées de fraudes et de mascarades électorales»
Ces différentes opérations se poursuivent dans le pays en prélude aux élections législatives récemment annoncées par la CENI, l’institution en charge des élections en guinée.
Depuis Kindia Kevin Sylla pour lolaplus .org