Difficile de croire dans ce district coincé en bas d’une montagne entourée par le lac de samou créé en 1970 par les yougoslaves. Le district de kaporo situé environ à 45 kilomètres du centre-ville de kindia est aujourd’hui dans un état de dégradation très poussé.
Dans ce petit village de 1.706 habitants dont 855 femmes, les difficultés n’en finissent pas. Par exemple l’unique poste de santé qui se trouve dans la zone est de nos jours devenu un nid des chauve-souris qui séjournent tous les jours dans les plafonds. A l’intérieur du centre, difficile de croire qu’on est dans un établissement sanitaire. Le bâtiment est dégradé et la rupture des médicaments se fait de plus en plus rare. Pour joindre ce district, les visiteurs sont obligés d’emprunter les pirogues pour traverser le lac de samou.
« Nous sommes dans une situation incroyable. Regardez l’état dans lequel se trouve notre centre de santé, rien n’est comme avant, le bâtiment est vétuste, les médicaments se font rare. Vous voyez nous sommes dans une situation difficile, en tant que médecin du centre, je n’ai même pas de bureau. Les maladies les plus fréquentes ici, c’est le paludisme, par an je peux recevoir plus de 80 patients qui souffrent tous de cette maladie. Donc nous invitons le département de nous venir en aide », explique Mohamed Camara.
En dehors de l’état de vétusté de leur établissement sanitaire, le district de kaporo est aussi confronté à un problème d’eau potable.
Aboubacar Sylla
