Située à environ cinq kilomètres du centre-ville de Kindia, à moins de 200 kilomètres de Conakry, la sous préfecture de Damakania manque toujours de lycée public.
En dehors des écoles privées qui existent dans la localité, cette commune rurale souffre d’un manque criard de lycée public.
Les admis au BEPC sont obligés de partir dans les autres communes rurales où se trouvent des lycées publics pour continuer les études, en raison cette situation gênante.
Les responsables éducatifs de la localité ont fait part de leur préoccupation ce jeudi 4 février 2012. Une sortie médiatique pour interpeller les décideurs sur cette épineuse question qui taraude les esprits.
« L’absence d’un lycée public dans la sous préfecture de Damakania est aujourd’hui notre véritable préoccupation. Nos enfants qui sont là une fois admis au lycée rencontrent d’énormes difficultés. Parfois certains d’entre eux faute de lycée public dans la commune finissent par abandonner leur parcours. Ce qui est très désolant et pourtant nous sommes très proche du centre-ville, et chaque année nous remontons des rapports contenant toutes ces différentes préoccupations dont nous exprimons. Je crois que les autorités doivent prendre des dispositions idoines afin que la sous préfecture de Damakania puisse avoir aussi son lycée public qu’elle toujours », nous a confié Sékou Oularé, Principal du collège Damakania.
Damakania est l’une des 10 sous préfecture relevant de la préfecture de Kindia.
« Nous demandons humblement aux autorités à tous les niveaux, les organisations non gouvernementales, les institutions financières de nous aider à avoir vraiment avoir un lycée à caractère public. Nous avons ici dans notre école des élèves qui quittent d’abord très loin pour venir étudier au collège et si ça se trouve encore qu’on n’a pas de lycée public pour leur soulager parce que beaucoup d’entre eux sont issus des familles pauvres, ce n’est pas normal dans le monde que nous vivons maintenant. Je crois que les lignes doivent bouger surtout du côté des autorités pour essuyer les larmes des élèves de la sous préfecture de Damakania », a rajouté le principal du collège Damakania.
Il faut noter par ailleurs que de nombreux districts de la préfecture de Kindia n’ont pas d’école primaire. Un véritable défi donc à relever dans nos communautés.
Aboubacar Sylla