La remise des décisions d’habilitation des officiers de polices judiciaires délivrées par le procureur General près la cour d’appel de Conakry et l’enquête de police de flagrance ; l’enquête préliminaire ; la différence entre les deux ; leur attribution et leur limite étaient au cœur d’un cadre de concertation ce vendredi 6 mars 2020.
Ce cadre de concertation qui n’a duré que deux heures au tribunal de première instance de Kindia a connu la participation de plusieurs acteurs de la société civile, des hommes de medias et des officiers de la police judiciaire.
Au cours de cette rencontre, il a été rappelé que la loi a imposé aux officiers de police judiciaires et aux magistrats, dans la conduite de cette enquête, une démarche à suivre. Cette démarche porte notamment sur la détermination des infractions, la découverte de l’auteur de l’infraction et les circonstances dans lesquelles l’infraction a été commise. D’où la tenue de ce cadre de concertation pour favoriser l’amélioration de la conduite des enquêtes judiciaires au niveau de la police, une enquête qui comporte deux volets à savoir, l’enquête de flagrance et l’enquête préliminaire.
« Nous voulons expliquer aux populations, bref à l’ensemble des acteurs concernés, le fonctionnement de la chaine pénale, le respect des règles de procédure. C’est une manière d’approcher la justice des justiciables. Mais pour se faire, nous devons d’abord rappeler les OPJ sur leur mission en terme d’enquête de flagrance et d’enquête préliminaire conformément à la remise des décisions d’habilitations des officiers de polices judiciaires délibérées par le procureur général près la cour d’appel de Conakry », a expliqué Ahmadou Diallo, procureur de la République près le TPI de Kindia.
« Aujourd’hui la justice elle n’est pas féodale, c’est une justice sociale, la justice a l’obligation d’informer et de sensibiliser la population sur ce qu’elle fait, quand la justice travaille ce n’est pas comme les travaux publics sans l’appui de la Presse, sans la société civile qui représente l’arbitre entre le gouvernement et les gouvernés la population n’est pas informée », a rajouté le procureur. En sa qualité de facilitateur de ladite rencontre, Mohamed Ali Thiam, président de l’Association des Magistrats de Guinée a apprécié cette démarche des responsables du TPI de Kindia à sa juste valeur. « Cette démarche est formidable, il n’y a que le dialogue qui construit, qui renforce, qui élargit et imprime le dynamisme de paix aux relations sociales. S’il n’y a pas de dialogue, il n’y a pas possibilité que les gens vivent en paix », a-t-il exprimé.
Kindia, Aboubacar Sylla pour LolaPlus.org