Le procès du sous lieutenant Abdoulaye Sow en service au camp Samoreya de Kindia, a démarré ce lundi 18 janvier 2021. Poursuivi pour coups et blessures volontaires par un huissier de justice, ce sous officier de l’armée guinéenne, a reconnu à la barre les faits qu’on lui reproche.
Le plaignant Thierno Arafou Diallo, huissier de justice est revenu sur la genèse du problème avant de réclamer la manifestation de la vérité dans cette affaire.
« J’étais parti déposé une ordonnance d’arrêt des travaux autour d’un domaine en conflit. Je ne lui ai pas trouvé. Et j’ai échangé avec sa femme sur le motif de ma présence. Sa femme lui a donc appelé au téléphone pour lui dire qu’il y a un huissier de justice qui est venu lui déposer une convocation dûment signée par le tribunal de première instance de Kindia. Au moment que je me retournais, c’est ainsi qu’il est arrivé et j’ai commencé à lui donner des explications. Le temps pour moi de finir ça, il m’a administré des coups violents et sur place j’ai perdu deux de mes dents et la troisième à l’hôpital où j’étais évacué », a expliqué le plaignant Thierno Arafou Diallo.
L’huissier de justice poursuit en ces termes : « Même si on le condamne aujourd’hui à 20 ans de prison ferme, il ne peut jamais réparer ce qu’il m’a causé. En dehors de ces trois dents, j’ai aussi 4 autres qui sont mobiles et Dieu seul sait à quand ces dernières là aussi vont tomber. Mais dans ce combat, je précise que je bénéficie beaucoup du soutien de la chambre nationale des huissiers de Guinée et le ministre de la justice. Tout le monde réclame une véritable justice dans ce dossier », a-t-il martelé.
A la barre l’accusé a reconnu avoir frappé l’huissier, mais pas comme le décrit le plaignant.
Après plusieurs heures de débat, le TPI de Kindia a renvoyé l’affaire au 25 janvier prochain.
Aboubacar Sylla
