C’est à Condeya dans la sous-préfecture de Samaya, préfecture de Kindia situé à une trentaine de kilomètres du centre-ville que la dame a décidé de bâtir son entreprise qui évolue dans l’agriculture.
Venue dans le secteur en 2000 suite à une décision de son époux avec pour objectif d’avoir des ressources pérennes afin de vivre de façon décente mais aussi et surtout contribuer au développement de la Guinée, Hadja Mbalou Fofana a très vite compris qu’il fallait donner un coup de main au secteur agricole. Aujourd’hui après 20 ans d’expérience dans le domaine, l’entrepreneure se dite satisfaite de son travail.
« Depuis que je suis venue en 2000 ça m’a permis de connaître l’administration agricole et en 20 ans j’ai appris énormément de choses. J’ai participé à des programmes de sélection de variétés de bananier, ça m’a fait connaître et en Guinée et à l’international », s’est-elle félicitée.
Diplômée en Droit à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry en 1985, Hadja Mbalou Fofana n’a pas voulu être dans les tribunaux. Le domaine étant donc transversal, elle a décidé d’apporter son aide à ce niveau. « Je suis sortie de l’université de Gamal où on sort comme administrateur. Et quand on est administrateur civile on nous apprend que de la transversalité dans ce cadre-là, j’ai décidé de créer cette entreprise dans le secteur agricole et je ne suis pas venue comme une paysanne. Je suis venue pour apporter mon aide à la société guinéenne », explique l’entrepreneure.
Aujourd’hui dans le milieu, Hadja Mbalou Fofana est une référence dans la région administrative de Kindia. L’administration agricole en a conscience. A Condeya où se trouve sa ferme Fabik, elle a apporté beaucoup de soutien aux citoyens.
Présentement, la dame dispose d’un domaine agricole de 72 hectares de terres cultivables et cette superficie est très bien répartie. « J’ai trente 30 hectares de palmiers à huile que nous avons planté en 2001 et 12 hectares de basfond sur lesquels nous faisons les programmes de multiplication. On fait le maraîchage, de l’élevage et de la transformation et encore nous avons des terres d’essai et nous avons aussi des plantations », explique-t-elle.
Toutefois la dame entrepreneure a carrément exprimé son opposition à la façon de célébrer la fête des femmes. Selon elle, à cette occasion les autorités ne doivent pas donner des uniformes aux femmes pour qu’elles aillent manger et danser. Il faut plutôt mettre l’occasion à profit pour aller évaluer la question d’émancipation des femmes.
Aboubacar Sylla