A Kindia, c’est un coup dur pour les établissements hospitaliers pendant cette période du covid 19. Ces structures sanitaires ont vu leur taux de fréquentation baissé à 50 pour cent à cause de la pandémie de coronavirus qui frappe le pays. De nos jours, des citoyens refusent d’aller à l’hôpital par peur d’être retenus après consultation.
Au centre de santé de Manquepas en plein cœur de la commune urbaine, avant cette maladie, le centre pouvait faire une recette de 7 millions de FG par mois, mais de nos jours, il ne fait qu’1 millions 500 mille fg. Pour la consultation des femmes enceintes, le centre recevait au moins 300, mais aujourd’hui, difficile d’avoir 40 femmes par mois.
«Sincèrement le tableau de fréquentation ça nous inquiète beaucoup, par ce que la population ne vient pas comme avant. En ce moment, on pouvait faire 60 consultations curatives par jour, mais à la date d’aujourd’hui, on ne fait que 5 à 9 par jour. Par mois le nombre d’enfant vaccinés s’élevait au moins à 144, mais actuellement on ne fait que 50 à 60 par mois. Nous sommes vraiment inquiets par rapport à cette situation.» Explique Docteur Alpha Ousmane Barry chef de centre de santé de Manquepas.
Partout dans les différentes structures sanitaires dans la cité des agrumes, l’impact du COVID 19 se fait sentir.
A l’hôpital régional Alpha Oumar Diallo de Kindia aussi, le constat est le même.
«Les populations ont une crainte, premièrement une fois à l’hôpital, elles trouvent les agents de la protection civile pour règlementer la rentrée. A cela le port obligatoire des bavettes par tout le monde, le lavage régulier des mains. Ces éléments déjà amènent les populations à se dire je n’irai pas à l’hôpital par ce qu’il est difficile d’y rentrer là-bas. Et elles disent encore quand j’y vais, une fois la consultation terminée, je serai retenu », indique Diaka Mamady cissé Directeur Général de l’hôpital régional de Kindia.
En dehors de ces aspects cités ci-haut, l’existence d’un centre de traitement des épidémies au sein de l’hôpital retient aussi l’attention de la population. Aujourd’hui pour se faire soigner, des malades préfèrent plutôt aller dans les cliniques privées au lieu de partir dans les hôpitaux publics.
Kindia Aboubacar Sylla pour lolaplus.org